Que penser de la seringue de 50ml de Propofol ou de Remifentanyl utilisée pour plusieurs patients ou l'on change uniquement le prolongateur de 2m , avec ou sans valve anti-retour : je rencontre régulièrement cette situation en remplacement et n'ai pas reçu cette "formation" ?

Remif a écrit :Que penser de la seringue de 50ml de Propofol ou de Remifentanyl utilisée pour plusieurs patients ou l'on change uniquement le prolongateur de 2m , avec ou sans valve anti-retour : je rencontre régulièrement cette situation en remplacement et n'ai pas reçu cette "formation" ?

1 seule chose :

Seringue =========> poubelle.

une seringue = un patient

Formation infirmière première année, surement même premier semestre... Poubelle après fin d'utilisation sur un patient.

INADMISSIBLE faire prendre des risques aux patient tout ça pour des raisons économiques et comment ont-ils pu être acredité

Bonjour
Préhistorique!!!!!.
Il a meme été prouvé des cas de rétro contamination par l'hépatite c.Je crois meme que la sfar condamne cette procédure.Chez nous cela fait 10 ans que c'est interdit(hopital public)

Complément. Recommandations de la sfar de 2002:
Le matériel utilisé (seringues, tubulures, robinets à 3 voies, ampoules et flacons) est à usage unique et destiné à un seul patient. Après connexion à la ligne de perfusion intraveineuse d'un patient, il doit être considéré comme potentiellement contaminé et donc uniquement utilisé pour ce patient, puis éliminé après usage ou au plus tard à la fin de l'anesthésie du patient concerné.

C'est une pratique d'un autre âge, dans certains endroits ça se fait malheureusement encore sous couvert d'une valve anti-retour ...

C'est parfaitement inadmissible !

Bizarre cette question aujourd'hui ! Rien ne peut justifier cette méthode, même pas le coût des produits et consommables.

C'est comme certains cols pendant le Tour de France...c'est hors catégorie !!! Cela relève effectivement d'un autre âge

Bonsoir,

ça c'est signé : MAR jamais une ide ou personnel paramédical ne ferait cela. Par contre les docteurs.... je retrouve ça parfois en endo quand on passe derrière les docteurs, confirmé par les filles qui bossent en endo (les lustreuses de tube). Le pire ils le font en toute connaissance de cause.... Vont pas préparé 10 seringues quand même.. Tu sais les mêmes qui viennent te faire des cours sur l'antibioprphylaxie....

c'est pas noté: " USAGE UNIQUE" sur les emballages?!!!!!

C'est réellement un(e) IADE qui pose cette question ??? J'avoue qu'en tant IDE ça ne me serait même pas venu à l'esprit, alors en tant qu'IADE... Et si c'est moi qui voit une telle aberration, je vous promet que le plateau va connaitre la théorie de la tartine beurrée (vous savez, celle qui veut que même si elle tombe du bon côté, c'est forcément par terre!!!). Pour rappel aussi, il me semble bien qu'aux débuts du Diprivan (à l'ère du crétacé, je sais...)il y a eu "scandale" et plusieurs chocs septiques sur les patients d'un même bloc où justement le facteur incriminé était l'utilisation d'une seule et même seringue de Propofol pour tous ces patients....

http://www.juricaf.org/arret/FRANCE-COU ... 11-0085473
ça renvoie à ce que je viens d'évoquer plus haut, les faits dataient de 1995, après, à vous de juger si votre assurance vous couvrira le jour du procès......... (et pour info, le pourvoi en cassation a été rejeté)

Je sais pas si la méthode de la tartine beurrée est une bonne solution. J'en ai croisé quelques uns de ces spécimens. En public, la race est quasiment éteinte, mais il y en a encore.Dans le privée, par contre, il y a de la résistance. Alors, j'ai croisé des MAR (en quantité non négligeable et de partout), mais aussi des IADE ( en infime quantité, c'est à dire 3 et en endo le plus souvent, ou qui utilisait une seringue pour tout par patient…...).
Alors, cette question du "est ce que cela vous arrive la technique du remifenta sur la journée avec une seule seringue?" est plus pertinente sur le thème, "je suis intérimaire, je bosse pour vivre avec une condition "précaire", dois je accepter certaines choses qui me révulse si je veux continuer à travailler sans avoir à faire 300km tout les jours?".
C'est plutôt cela le problème.
Et je sais pas vous, mais j'ai fini de croire aux MAR propres, respectueux de l'hygiène, honnête, qui viennent vous remplacer en salle pour que vous alliez manger, etc, etc….
Alors, il y en a des biens, je suis pas complètement négatif, mais ce genre de pratiques justifient bien mon propos, parce que certains n'en ont rien à foutre du patient et de ceux avec qui ils travaillent. Ils sont là pour faire marcher la planche à billets, avoir le petit Cayenne avec turbo et sièges en cuir blanc, la piscine, l'appart 25 pièces, le bateau…..
Et si jamais on fait une réflexion, on est blacklisté.
Pas grave me direz vous. Et bien pour certaines personnes si, puisque cela enlève des vacations qui à la fin du mois permettent d'avoir un salaire. Et ces IADE qui se veulent honnêtes, efficaces, respectueux des protocoles, de ce qu'on nous a enseigné, de ce que nous apprenons tout les jours, et bien ces IADE sont obligés de se taire ou de ne disparaitre du champ visuel de la personne qui a ces pratiques.
Parfait comme message, non?
Alors, cela fait partie des raisons qui me poussent à ne plus aller à certains endroits, et à faire de moins en moins d'interim. Sur les 8 dernières mission en clinique que j'ai faite (en 1 an, je sais c'est peu, mais ce n'est pas ma priorité en ce moment), j'ai rencontré sur 6 établissements au moins un MAR qui avait ces pratiques.
Mais si j'étais obligé, (enfants, crédits, maisons…..), qu'est ce que je ferai?
Là, cela complique la donne.
C'est peut être pour cela que je refuse d'aller à certains endroit maintenant, ou qu'on ne m'appelle plus (quand tu traites le mar de rançousse devant tout le monde, ou que tu lui jettes le plateau qu'il a eu du mal à préparer avec les seringues de l'intervention du matin parce qu'elles commencent à "gratter" un peu et être difficiles à actionner à cause des grumeaux, ça jette un froid)
Je suis honnête avec moi-même, mais je suis obligé de faire 300 bornes mini (Nice Avignon, ou Nice-Angoulême c'est long), et donc je ne donne plus la priorité…..
Au fait, juste pour l'info, moi j'ai refusé certaines de ces pratiques, mais certains de mes collègues, pour 3 euros de plus par heure ferment leurs gueules là dessus. Alors, on a tous un prix, celui du silence.
Mais on n'est pas obligé de l'accepter.

Pour Jb007 un lien vers un doc du CLIN pour ce qui est des cas d'hépatite C http://www.sf2h.net/congres-SF2H-produc ... thesie.pdf où en effet une des réponses au problème était de rappeler les recommandations de la SFAR de 1997 pour la préparation et utilisation des drogues (ce qui doit correspondre en gros aux techniques de préparation et d'injection des médicaments décrites dans les écoles d'inf depuis le milieu du 20e siècle!). Et pour iadesp06 j'espère que les IADE qu'il connait pratiquer de cette façon roulent au moins, eux aussi, avec un Cayenne bi turbo pour ces 3€ de l'heure en plus! Parce qu'au prix d'une seringue, avec les économies réalisées sur un mois, je ne suis même pas certain qu'ils aient de quoi s'offrir 1 seul plein de carburant...

carlito76 a écrit : Et pour iadesp06 j'espère que les IADE qu'il connait pratiquer de cette façon roulent au moins, eux aussi, avec un Cayenne bi turbo pour ces 3€ de l'heure en plus! Parce qu'au prix d'une seringue, avec les économies réalisées sur un mois, je ne suis même pas certain qu'ils aient de quoi s'offrir 1 seul plein de carburant...

Non, non, mais certains, à 25/28€ de l'heure, ils font facilement le plein de la 4L. Ils auraient put demander une prime à l'intéressement, ou à l'économie… Ça aurait mieux fonctionné.
Allez, parce qu'en 12h, à 36 euros le prix du silence, cela m'aurait quand même fait mal au cul.
Et de toute façon, dans Nice, je me déplace qu'en vélo, mais je n'ai pas à monter sur l'Archet2. (Ceux qui connaissent comprendront), (et pour ceux qui connaissent pas, disont que dans Brice de Nice, quand ils font la descente sur les lits, et où ils finissent dans le camion de chaussure, c'est la montée de l'Archet2)….

Merci pour votre soutien ,nous sommes sur la meme longueur d'onde !
je pensais ces techniques abandonnées depuis longtemps, comme vous. Je travaille dans le privé depuis 10 ans ,il y a effectivement des etablissements ou je refuse d'aller....Ces pratiques sont + courantes qu'on le croit !
Ma question initiale était plutot : comment faire changer ceci ?
Quand je dis que je ne travaille pas comme ça, on me regarde avec des yeux ronds ,comme si nous ne parlions pas le meme langage !
Je n'ai pas la prétention de sauver l'humanité ,mais :
comment convaincre ? à part jeter les seringues en douce ?