01 octobre 2015 : Quel Bilan ?
Posté : 02 oct. 2015, 00:37
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Infirmiers anesthésistes : « Nous avons été oubliés par le Gouvernement ! »
01.10.2015
1 200 manifestants selon les renseignements généraux, et 1 500 selon les organisateurs de la manifestation, ce sont les chiffres du mouvement des infirmiers anesthésistes organisé ce jeudi 1er octobre à Paris. Parti défiler ce matin, le cortège a rejoint le ministère de la Santé en début d’après midi. Une douzaine de personnes ont été reçues en délégation par le cabinet du ministère de la Santé et par la DGOS.
Dans les hôpitaux, il y aurait selon le syndicaliste une forte mobilisation, estimée en moyenne à 70-80 %. Le secteur privé hospitalier suit aussi le mouvement, mais avec une participation moindre.
Quelles sont les revendications des grévistes ?
« Nous avons travaillé pour avoir le master et cela ne suit pas au niveau du statut et de la rémunération. Pourtant, nous avons fait ce travail de refonder les études et de l’adapter au format universitaire, conformément à ce que l’on nous avait demandé lors des grandes manifestations de 2010 », affirme Marco Cova du Syndicat national des infirmiers anesthésistes qui a défilé au côté de l’autre syndicat, l’UFMICT-CGT dont le porte-parole est Vincent Porteous. Le salaire d’un IADE en début de carrière dans un hôpital public est de 1 800 euros, et peut atteindre 2 800 euros en fin de carrière. Les IADE revendiquent au moins 700 euros d’augmentation.
Selon le syndicaliste, la profession représente une épine dans le pied du ministère qui ne souhaitait pas à l’origine lui donner le niveau master (bac + 5). Les infirmiers anesthésistes travaillent en pratiques avancées et revendiquent un statut qui va avec leur capacité à travailler en autonomie.
Quelle est la réaction de la ministre de la Santé Marisol Touraine ? Elle a demandé aux chefs d’établissement de garantir la continuité des soins et de s’assurer que chaque patient soit bien pris en charge.
Quels sont les résultats obtenus par la délégation ? À la suite de la rencontre avec le ministère et la DGOS, aucune avancée n’est constatée. Des groupes de travail doivent être mis en place qui auront à travailler sur des actes supplémentaires à faire dans le cadre de la profession.
http://www.actusoins.com/266485/faible- ... raine.htmlActusoins a écrit :Parmi les nombreuses manifestations infirmières, ce 1er octobre, - nous reviendrons bientôt dans ces colonnes sur la mobilisation des IADE et des IDELs - l'intersyndicale CGT/FO/Sud ainsi que la SNPI et la Coordination nationale infirmière appelaient aujourd'hui à la grève contre la loi santé de Marisol Touraine et l'austérité à l'hôpital.
Selon la CGT, ils étaient environ 500 à s'être donnés rendez-vous devant le siège de l'AP-HP, avenue Victoria pour rejoindre en cortège le Sénat où une centaine de manifestants attendaient déjà.
Pour ceux de l'AP-HP, il s'agissait aussi d'une septième journée de mobilisation après les manifestations contre le projet de réorganisation du temps de travail de Martin Hirsch, directeur général.
La mobilisation est donc moins forte, d'autant que les journées de grève retirées du salaire s'accumulent - malgré les quantités de jour de RTT accumulés - et que les collègues infirmiers anesthésistes étaient absents, battant le pavé entre la gare Montparnasse et le ministère de la Santé.
"Le mécontentement s'exprime un peu moins dans la rue mais il est très présent dans les services"
"Nous pensions être plus nombreux mais il y a toujours des soignants dans la lutte. Il n'y a pas de résignation", souligne Thierry Amouroux du Syndicat National des Professionnels Infirmiers (SNP).
"Le mécontentement s'exprime un peu moins dans la rue mais il est très présent dans les services", précise Olivier Youinou, secrétaire général adjoint de Sud-Santé.
De son côté Mireille Stivala, secrétaire générale de la CGT Santé Action sociale, indique que de "nombreuses initiatives ont eu lieu au sein des établissements, ce 1er octobre".
La loi Touraine, synonyme de suppression de postes ?
La CGT qui demande le retrait de la loi santé actuellement débattue au Sénat, insiste sur le caractère "fourre-tout" de cette loi qui "va aggraver la situation dans les hôpitaux si elle est votée, notamment en raison des restructurations et mutualisations au travers des groupements hospitaliers de territoire (GHT), qui vont entraîner des suppressions de postes"
"Les premiers projets ont été lancés", ajoute-t-elle en citant le projet collectif de trois établissements psychiatriques en Lorraine ( CHS de Sarreguemines, CHS de Lorquin et de Jury-les-Metz).
Autre critique pour Mireille Stivala : "le projet de loi donnent trop de pouvoirs aux agences régionales de santé qui deviendront sur-puissantes sur toutes les orientations budgétaires. En revanche, toujours rien afin de permettre aux partenaires sociaux d'avoir une vraie place autre que consultative dans les établissements".
A l'APH-PH "toujours pas de vraies négociations"
Concernant la lutte contre le projet du directeur général de l'AP-HP, "c'est désormais aux syndicats de transformer l'essai", indique Olivier Youinou.
Thierry Amouroux remarque que, "Martin Hirsch a certes reculé face à la mobilisation en maintenant le schéma horaire de 7h36 dans le cadre de la reprise des discussions avec la CFDT".
"C'est cependant bien flou, estime Olivier Youinou. Martin Hirsch maintient les expérimentations sur le rythme de travail en 7h30. Et il ne dit mot des autres rythmes de travail en 7h50, 12 h, 10 h.... Et la volonté de l'AP-HP est toujours de faire entre 30 et 35 millions d'euros par an au niveau du personnel".
Pour Thierry Amouroux, "les organisations syndicales ne sont pas pour le statu quo ou l'immobilisme. Il faut régler le problème du million de jours de RTT accumulées. Il y a aussi d'autres questions à discuter comme la coordination entre le temps médical et paramédical. Mais pour l'instant, il n'y a toujours pas de vraies négociations".
Cyrienne Clerc