Re: L'hypotension
Posté : 10 mars 2020, 13:33
Bonjour,IADEproject95 a écrit :[...] Si on reprend la formule, PA= QC x RVS, on comprendra que l'hypotension artérielle dans l'état de choc septique est du d'une part à la baisse du débit cardiaque, par baisse de la volémie donc baisse du retour veineux donc baisse de la précharge, et d'une autre part par la baisse des résistances vasculaires systémique. Ainsi, le traitement logique uniquement pour rétablir une pression artérielle adaptée est le remplissage vasculaire et l'introduction de noradrénaline pour augmenter les RVS. Selon mon raisonnement, si le médecin introduit de la noradrénaline sans une volémie adapté, on fonce dans le mur, non ?
Réponse rapide, mais vous trouverez de la littérature sur le sujet en fouillant... En premier lieu, le choc septique, c'est le pire à comprendre. Les mécanismes que vous décrivez existent, mais se surajoutent à une toxicité directe des médiateurs (tumor necrosis factor, cytokines…) sur la contractilité cardiaque. Et surtout à une intoxication cellulaire empêchant les mitochondries d'utiliser l'oxygène.
En fait, on a longtemps cru qu'il fallait absolument remplir les patients en choc septique avant d'introduire la noradrénaline. Ce dogme est remis en question depuis peu (quelques années). En premier lieu, on se demande où va le liquide de remplissage que l'on perfuse. S'il ne reste pas dans le secteur vasculaire, il va rarement arranger les choses. En deuxième lieu, à la question « y a-t-il hypovolémie ? », on a rajouté une deuxième question « est-ce que le débit et la pression de perfusion des organes va s'améliorer si on le remplit ? ». Et il semblerait que pour un certain nombre de patients, le remplissage ne soit pas nécessaire, voire soit délétère.
Au passage, quel test simple peut-on faire au lit du patient pour savoir si on a une chance de faire monter la pression artérielle en faisant un remplissage ?
Ça n'est pas toujours le cas. Et on ne peut pas mettre dans le même panier le choc septique et le choc hémorragique.IADEproject95 a écrit :Bref, ma vraie question, est celle de savoir pourquoi dans ces cas concret, en choc hémorragique et septique, le patient est toujours dyspnéique et a une saturation en oxygène dans les chaussettes ?