Le 22 Juin 2007 - (APM International) : Le Pr Guy Vallancien, chef du service d'urologie de l'Institut mutualiste Montsouris (IMM) et auteur d'un rapport sur la chirurgie, a proposé mercredi d'ouvrir les blocs opératoires à de nouveaux métiers, notamment de remplacer les infirmiers de bloc opératoire (Ibode) par des techniciens plus rapidement formés, à l'occasion de la journée nationale de la chirurgie organisée par la Fédération hospitalière de France (FHF).
Selon la FHF, les établissements de santé publics et privés emploient dans leurs blocs opératoires 4.500 Ibode et 2.000 infirmiers diplômés d'Etat (IDE). Les effectifs des Infirmiers anesthésistes diplômés d'Etat (IADE) sont évalués à 6.360, essentiellement dans les hôpitaux.
Plusieurs intervenants ont souligné les problèmes démographiques de la profession d'Ibode. A l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), de nombreux blocs sont fermés en raison d'un manque d'Ibode, a indiqué le nouveau président de la Commission médicale d'établissement (CME) de l'institution, le Pr Pierre Coriat. Guy Vallancien a également indiqué que huit écoles d'Ibode sur les 32 existantes n'ont pas d'élèves.
Pour Guy Vallancien, il est donc nécessaire "de réfléchir à l'ouverture des blocs à d'autres métiers que celui des Ibode".
"Faut-il véritablement des soignants pour s'occuper des opérés au bloc"?, s'est-il interrogé. D'après lui, la relation humaine au bloc opératoire est réduite à son "strict minimum" car la tâche des soignants se résume à accueillir le patient, à vérifier que le dossier est là et "ensuite c'est l'IADE qui conduit le patient en salle de réveil".
Il estime donc que des techniciens pourraient remplacer des Ibode et pourraient être plus rapides à former.
A l'opposition attendue des représentants des Ibode au nom de la sécurité et de la qualité des soins, il répond que les hôpitaux qui effectuent environ 35% de la chirurgie, ont besoin de 6.000 Ibode et 7.000 infirmiers non Ibode dans les blocs opératoires, alors que les cliniques réalisent 65% de l'activité chirurgicale avec 600 Ibode et 7.000 non Ibode.
La question des effectifs nécessaires au fonctionnement des blocs opératoires a été largement abordée lors du débat avec la salle.
S'agissant des anesthésistes, Guy Vallancien a rappelé que dans le privé, ils sont souvent seuls pour deux ou trois salles alors que dans le public, il faut systématiquement un IADE par salle et un anesthésiste pour deux salles. "Qui a raison?" et "si le privé est véritablement hors-la-loi", les pouvoirs publics mettent consciemment "cinq millions de Français en danger", a-t-il observé sous les applaudissements de la salle.
S'il n'y a pas plus d'accidents ou de procès dans le privé, "il faut revoir l'organisation des hôpitaux", a-t-il souligné.
Concernant la rémunération, Guy Vallancien s'est déclaré très favorable à la part variable mais a reconnu que ce ne sont pas les 15% d'augmentation prévus qui attireront les chirurgiens dans le public.
Prenant sa situation en exemple, il a indiqué avoir proposé de ne pas recruter un nouveau chirurgien pour le remplacer quand il partira à la retraite mais plutôt de partager sa rémunération entre les chirurgiens de son équipe.
En accord avec plusieurs intervenants, il a souligné que cela ne devrait pas poser de problème car la productivité des chirurgiens est actuellement "faible" dans le secteur public.
La question de la rémunération des chirurgiens des hôpitaux publics avait déjà été au centre d'un débat sur la crise que traverse cette spécialité lors du 61ème congrès du Syndicat national des cadres hospitaliers (SNCH) qui s'est tenu début juin à Lyon .
Par ailleurs Guy Vallancien a proposé de rémunérer les actes de chirurgie et d'anesthésie sous forme de "forfaits" qui comprendraient à la fois la consultation, l'acte et le suivi pendant plusieurs mois. "Cela rendra le système vertueux car on fera le minimum utile pour aboutir au meilleur résultat", a-t-il souligné.
Le thème de la chirurgie intéressant fortement les hospitaliers, la FHF a décidé de lancer un "Tour de France" sur ce sujet. Elle finira son tour des régions sur la stratégie de groupe avec l'Ile-de-France en septembre et devrait commencer ce nouveau périple sur la chirurgie début 2008.
IBODE bientôt remplacés ?
Modérateur : Marc
- Maxime
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IBODE bientôt remplacés ?
- Stéphane
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Et pourquoi pas un Infirmier de Bloc opératoire anesthésiste avec une spé dans le ménage qui acceuil le patient ,le sédate utilise une bonne analgésie,le véhicule jusqu'en SSPI puis revient dans sa salle pour faire le ménage.
En évoquant la possibilité d'avoir recours à des techniciens pour des actes de chirurgie.Ce Chir dévalorise non pas la profession d'IBODE mais toute la profession IDE.
Avec de tels "soutiens",comment peut continuer à se battre pour faire reconnaître notre diplôme bac +3, avoir un salaire correct aux vues des responsablités qui nous incombent.
Comment peut on assurer une sécurité optimale pour un patient qui pourrait être quelqu'un de sa famille.
En france si on manque d'IBODE,c'est avt tout due à un manque de motivation.
Car comment arriver à supporter durant toute une journée des chir qui sont svt aigris et y respectueux et communique leur stress.....à leur équipe opératoire.

Effectuer un transfert de compétence à mon avis n'est pas la bonne solution.

- bidule
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Le problême auquel est confronté la profession d'IBO, c'est qu'a force de devenir de plus en plus technique, elle en est devenue de moins en moins soignante.
Combien de fois suis je appelé pour perfuser un patient venu pour une anesthésie locale alors que l'IBO est en salle. On en arrive a un tel point qu'une infirmière n'est plus capable de poser une simple perfusion, le plus souvent a leur grand désaroi, car beaucoup vivent relativement mal cette perte de compétence.
De là, au vu de ce qui est le travail quotidien des IBO, il s'explique hélàs tout a fait qu'il n'est plus nécessaire de faire 3 ans d'infirmier pour apprendre leur métier, aussi technique et pointu soit il.
La faute n'est evidemment pas celle des IBO, dont la charge de travail et les contraintes techniques leur imposent tellement d'impératifs qu'elles n'ont même plus le temps de conserver une compétence technique pour cetains gestes infirmiers élémentaire. Ce sont plus, a mon avis, leur encadrement, et au sens plus large, leur systême de fonctionnement qui est en cause.
Je trouve vraiment dommage qu'une spécialité telle que celle là se fasse au détriment de l'âme même de la profession d'infirmier, en devenant de plus en plus des techniciens et de moins en moins des soignants.
Combien de fois suis je appelé pour perfuser un patient venu pour une anesthésie locale alors que l'IBO est en salle. On en arrive a un tel point qu'une infirmière n'est plus capable de poser une simple perfusion, le plus souvent a leur grand désaroi, car beaucoup vivent relativement mal cette perte de compétence.
De là, au vu de ce qui est le travail quotidien des IBO, il s'explique hélàs tout a fait qu'il n'est plus nécessaire de faire 3 ans d'infirmier pour apprendre leur métier, aussi technique et pointu soit il.
La faute n'est evidemment pas celle des IBO, dont la charge de travail et les contraintes techniques leur imposent tellement d'impératifs qu'elles n'ont même plus le temps de conserver une compétence technique pour cetains gestes infirmiers élémentaire. Ce sont plus, a mon avis, leur encadrement, et au sens plus large, leur systême de fonctionnement qui est en cause.
Je trouve vraiment dommage qu'une spécialité telle que celle là se fasse au détriment de l'âme même de la profession d'infirmier, en devenant de plus en plus des techniciens et de moins en moins des soignants.
- Mineme
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Ha ha ha pas mal Maxime, j'y ai presque cru !
Ah c'est vrai ???
J'ai une contre idée : pourquoi ne pas remplacer les éminents professeurs d'urologie par des gériatres ? Je vais au fond de ma pensée : les gériatres maîtrisant mieux les M.M.S et autres tests de démence, ils pourraient intervenir avant que leurs confrères tiennent des discours complètement incohérents lors de grande réunions de ce type ...

Ah c'est vrai ???

J'ai une contre idée : pourquoi ne pas remplacer les éminents professeurs d'urologie par des gériatres ? Je vais au fond de ma pensée : les gériatres maîtrisant mieux les M.M.S et autres tests de démence, ils pourraient intervenir avant que leurs confrères tiennent des discours complètement incohérents lors de grande réunions de ce type ...


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Il est quand meme pénible que , continuellement des "médicaux" et parfois meme des "éminentsprofesseursquinesaventpluscequec'estqu'unesalled'opération"(
) se sentent obliger de parler aux sujets d'autres professions qu'ils cotoient.Non,seulement ils nous gavent mais en plus ils nous gavent!De plus ,prescrire ne veut pas dire ORDONNER...donc on n'est pas des petits chiots à leurs bottent (quoique pour certains...
).
Bref,les paramédicaux spécilisés agacent pas mal des médecins....dans le privé car on coute plus cher que de simples "larbins" et dans le public quand on ne fait pas leur travail sans se taire...Mais qu'ils ne s'inquiètent pas ,dans 15 ans quand il y aura 2 fois mois d'IBO et D'IADE ,le problème sera résolu:1 MAR sur 3 salles et 1 chir.plus sa secrétaire comme aide par salle dans le privé;et ...presque plus de chirurgie dans le public.
Parfois si on était moins "nonne"ou moins "au garde à vous" devant ces caractériels,ça pourait bouger...mais la stagnation semble de mise chez nous.
P----N,ça fait du bien!


Bref,les paramédicaux spécilisés agacent pas mal des médecins....dans le privé car on coute plus cher que de simples "larbins" et dans le public quand on ne fait pas leur travail sans se taire...Mais qu'ils ne s'inquiètent pas ,dans 15 ans quand il y aura 2 fois mois d'IBO et D'IADE ,le problème sera résolu:1 MAR sur 3 salles et 1 chir.plus sa secrétaire comme aide par salle dans le privé;et ...presque plus de chirurgie dans le public.
Parfois si on était moins "nonne"ou moins "au garde à vous" devant ces caractériels,ça pourait bouger...mais la stagnation semble de mise chez nous.
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- Maxime
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Re: IBODE bientôt remplacés ?
Courageuse réflexion. Il serait intéressant de la développer. En effet, la technique chirurgicale n'est jamais qu'une suite de gestes. Et donc, comme chaque technique, elle peut s'apprendre. La plupart des opérations pouraient être réalisées par des techniciens, éventuellement sous vidéo-surveillance du chirurgien.Guy Vallancien, dans un éclair de géni, a écrit :[...] réfléchir à l'ouverture des blocs à d'autres métiers que celui des Ibode [...].
Faut-il véritablement des soignants pour s'occuper des opérés au bloc ? [...] des techniciens pourraient remplacer des Ibode et pourraient être plus rapides à former.
Les barbiers ont bien pratiqué la chirurgie pendant des siècles...
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Sauf erreur de ma part,l'Institut Mutualiste Montsouris est un établissement privé à but non lucratif ( donc non assimilable aux établissements de santé privés " commerciaux " ) dans lequel il y a un (e) IADE par salle de bloc opératoire en permanence .
Voulez - vous des témoignanges de ce qui se passe réellement dans le privé à but lucratif ?
A ma connaissance,les IDE qui travaillent au bloc opératoire depuis plusieures années attendent avec impatience la VAE IBODE car personne ne les aide à financer la totalité de la formation IBODE .
Voulez - vous des témoignanges de ce qui se passe réellement dans le privé à but lucratif ?
A ma connaissance,les IDE qui travaillent au bloc opératoire depuis plusieures années attendent avec impatience la VAE IBODE car personne ne les aide à financer la totalité de la formation IBODE .
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Re: IBODE bientôt remplacés ?
Tu penses donc qu'il serait intéressant de former des techniciens de bloc pour remplacer les IBODE comme ce professeur ? Et qu'ils n'ont pas besoin d'avoir une formation infirmière initiale ?Yves Benisty a écrit :Courageuse réflexion. Il serait intéressant de la développer. En effet, la technique chirurgicale n'est jamais qu'une suite de gestes. Et donc, comme chaque technique, elle peut s'apprendre. La plupart des opérations pouraient être réalisées par des techniciens, éventuellement sous vidéo-surveillance du chirurgien.Guy Vallancien, dans un éclair de géni, a écrit :[...] réfléchir à l'ouverture des blocs à d'autres métiers que celui des Ibode [...].
Faut-il véritablement des soignants pour s'occuper des opérés au bloc ? [...] des techniciens pourraient remplacer des Ibode et pourraient être plus rapides à former.
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Re: IBODE bientôt remplacés ?
Mais bien sûr. Et les chirurgiens non plus n'ont pas besoin d'être chirurgiens. Un mécanicien auto pourrait très bien faire de l'orthopédie, il suffit de lui apprendre.HeartBeat a écrit :Tu penses donc qu'il serait intéressant de former des techniciens de bloc pour remplacer les IBODE comme ce professeur ? Et qu'ils n'ont pas besoin d'avoir une formation infirmière initiale ?
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Re: IBODE bientôt remplacés ?
+1Yves Benisty a écrit :Mais bien sûr. Et les chirurgiens non plus n'ont pas besoin d'être chirurgiens. Un mécanicien auto pourrait très bien faire de l'orthopédie, il suffit de lui apprendre.HeartBeat a écrit :Tu penses donc qu'il serait intéressant de former des techniciens de bloc pour remplacer les IBODE comme ce professeur ? Et qu'ils n'ont pas besoin d'avoir une formation infirmière initiale ?
il ne font plus de medecine mais de la mécanique... quand ont voit qu'un chir ne sait meme pas gerer l'anticoagulation de ses patients et est obliger de venir quemmender au mar...
De plus j'ai rarement vu des IBODE s'affaler ou s'appuyer sur la patient et quand par megarde il le font il suffit de leur faire remarquer pour qu'il s'excuse, par contre un chir...
je citerai une manifique phrase que j'ai entendu il y a quelque jour
- "Rahhh il est dure la patient il dort pas assez, c'est trop dur, combien il a à la reponse electrique de l'oeil?
- coté anesth : "0/4 au tof"
- lui "bon ben il faut..."
voila j'attend toujours c'est quoi que 'il faut...'
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Le 27 Juin 2007 - (APM International) : Le Pr Guy Vallancien a précisé mercredi sa position sur l'ouverture des blocs opératoires à des personnels non-soignants, alors que le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) de la CFE-CGC et la fédération CFTC santé et sociaux s'insurgent contre cette proposition.
Lors d'une journée sur la chirurgie publique, organisée la semaine dernière par la Fédération hospitalière de France (FHF), le Pr Guy Vallancien, chef du service d'urologie de l'Institut mutualiste Montsouris (IMM) et auteur d'un rapport sur la chirurgie, a souligné le manque d'effectifs d'Ibode, s'est interrogé sur le rôle des soignants au bloc opératoire et a suggéré d'ouvrir ces blocs à d'autres métiers que celui des Ibode, notamment des techniciens, rappelle-t-on.
Dans un communiqué diffusé mercredi, Guy Vallancien justifie et précise sa proposition, en réponse aux réactions déclenchées par ses propos.
Il souligne que "les changements profonds que connaît la chirurgie nécessitent de penser les nouveaux métiers du bloc opératoire sans esprit corporatiste ni partisan".
Pour lui, le passage par une formation dite de "soignant" ne devrait pas être une obligation pour assurer les taches nécessaires au bon déroulement des opérations chirurgicales. Ainsi, "des formations plus courtes sont à envisager pour remplir un certains nombres de taches annexes, formations qui pourraient déboucher à terme sur un rôle de soignant".
Guy Vallancien observe également que des techniciens ou des ingénieurs seront "de plus en plus demandés pour participer aux opérations", en raison d'un environnement matériel de plus en plus sophistiqué, "qu'il s'agisse de la videovision, de la navigation intracorporelle assistée par ordinateur, de l'informatique, de l'endoscopie et des moyens de destruction (laser, radio fréquence, ultrasons cryothérapie et autres...)".
S'agissant des personnels médicaux et paramédicaux "agissant autour et à la table d'opération", il considère que, dans une optique d'optimisation de la qualité de la sécurité et de la permanence des soins chirurgicaux, leur nombre et leur qualité "devront nécessairement être redéfinis".
"Le monolithisme de la formation des personnels et le toujours plus ne sont pas synonymes de toujours mieux", affirme-t-il.
Par ailleurs, "pour répondre à ces défis technologiques et pour assurer la meilleure qualité de prise en charge des opérés, il importe de définir les nouveaux métiers du bloc opératoire, ainsi que leurs modalités de formation qui ne sauraient être figées dans un cursus unique".
Guy Vallancien suggère donc de créer des "passerelles" pour permettre à des personnels non-soignants d'intégrer les blocs opératoires à la suite d'une formation courte de deux ans, puis de devenir éventuellement soignant en complétant leur formation.
Parallèlement, "des personnels soignants pourront prendre plus de responsabilité dans le cadre d'une formation d'assistant chirurgien avec délégation de gestes opératoires ou s'orienter vers la direction des blocs opératoires et interventionnels", ajoute-t-il.
Pour lui, "s'indigner d'une telle évolution ne fera qu'aggraver la situation plus que critique dans laquelle est plongée la chirurgie hospitalière publique".
"L'innovation dans l'organisation des blocs opératoires et la promotion des carrières attractives basées sur le professionnalisme et la haute technicité des acteurs permettront à la chirurgie française publique et privée de répondre à la seule demande des futurs opérés: avoir la certitude de la qualité chirurgicale dans la totalité des établissements de soins qui seront agrées pour la chirurgie", conclut-il.
OPPOSITION DU SNPI-CFE-CGC ET DE LA CFTC SANTE ET SOCIAUX
La CFTC santé et sociaux s'est déclarée "scandalisée" par la position de Guy Vallancien, dans un communiqué diffusé mardi. "Il s'agit d'un véritable désaveu vis à vis de cette profession [Ibode] qui assure avec compétence et qualification des missions utiles à la bonne prise en charge des patients opérés".
"Cette affirmation, dans le seul but de réduire les coûts, ne sert qu'à remettre en cause le système de l'encadrement des soins qui permet aujourd'hui d'assurer sécurité et qualité pour tous de façon égalitaire", ajoute-t-elle.
"Pourquoi pas demain: un technicien vite formé pour faire des injections, un technicien vite formé pour faire un pansement, un technicien mécanicien pour réparer un col du fémur!", observe la CFTC santé et sociaux.
La CFTC rappelle également qu'elle est aujourd'hui associée avec la Direction générale de la santé (DGS) et la Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (Dhos) dans différents groupes de travail sur la Validation des acquis de l'expérience (VAE) "Ibode", "respectant des règles essentielles de qualification obligatoire et pour construire des référentiels de compétence qui encadreront cette profession".
Le SNPI-CFE-CGC invite de son côté les professionnels de santé à réagir aux propos de Guy Vallancien. Il ne juge "guère surprenant" qu'un chirurgien "préfère des 'petites mains à sa botte' plutôt que des professionnels qualifiés". Toutefois, il s'étonne de l'apparent soutien des participants à la journée sur la chirurgie, les propos de Guy Vallancien ayant été applaudis au moment où il s'interrogeait sur les différences de composition des équipes opératoires entre les secteurs privé et public.
- aurorambre
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