Voici un extrait du décret réglementant notre profession :
Article R. 4311-8 :
L'infirmier ou l'infirmière est habilité à entreprendre et à adapter les traitements antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis, écrits, datés et signés par un médecin. Le protocole est intégré dans le dossier de soins infirmiers.
Dans les annales d'oraux, la douleur est un symptôme présent très fréquemment.
Peut-on dire que l'on met un traitement antalgique en place en se basant sur le protocole du service où l'on est supposé travailler ? Peut-on nous reprocher d'avoir inventé un protocole virtuel, pour ce cas virtuel ?
Vos expériences, grands maîtres yoda, pourraient surement éclairer le chemin sombre de tous les padawans convoqués à l'oral dans quelques temps.
Merci.
T.
Oral Concours IADE et Douleur
Modérateur : Marc
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- Enregistré le : 01 août 2008, 18:47
source : http://www.infirmiers.com/doss/nouveau_decret.php
4. Prise en charge de la douleur et rôle de l’infirmier
Pour les infirmiers peu de changement dans leur mission de prise en charge de la douleur :
- Compétence d’évaluation de la douleur dans le cadre de son rôle propre (ne pas oublier de mentionner dans le dossier de soins infirmiers les résultats de cette évaluation et les suites données à cette évaluation : maintient ou changement de traitement).
En l’occurrence le nouveau décret n’apporte pas de modification, le précédent décret décrivait cette mission d’évaluation dans le cadre de son rôle propre.
- Il en est de même de l’intervention de l’infirmier sur prescription médicale à une nuance prés il est rappelé que hors l’urgence la prescription doit être écrite, datée et signée. L’intervention de l’infirmier en application de protocole préétabli, daté et signé par un médecin est reprise.
- Enfin, la dernière modification est l’intervention de l’infirmier sur des cathéters périduraux, intra-thécaux ou placé à proximité d’un tronc ou plexus nerveux. A la différence du décret de février, l’infirmier est habilité à retirer ces cathéters. Tel n’était pas le cas précédemment puisqu’il était juste fait référence à la notion d’injection.
La Fédération des études hospitalières a récemment apporté des précisions quant à la rédaction des protocoles de prise en charge de la douleur.
L'adresse http://www.etudes-hospitalieres.fr/nouvelles/2005013
La présente étude est particulièrement intéressante du fait qu’il est bien défini et distingué les notions de « prescription médicale » et « protocole ». Il est certain que l’intervention de l’infirmier en application d’un protocole est un gage de qualité de la prise en charge de la douleur.
Exercice de la médecine - Information médicale] Formalisation de la mise en œuvre d'un protocole de traitement antalgique dans le dossier de soins infirmiers
L'article 7 du décret du 11 février 2002 énonce que « l'infirmier est habilité à entreprendre et à adapter les traitements antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis écrits, datés et signés par un médecin. Le protocole est intégré dans le dossier de soins infirmiers ». Selon les normes de qualité diffusées par le ministère chargé de la Santé (Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS), Bureau P2, « Soins infirmiers : normes de qualité », Guide du service de soins infirmiers, 2e édition, septembre 2001, rubrique « Les prises en charge particulières ».), dès l'arrivée et tout au long du séjour de la personne soignée, l'infirmier « applique les prescriptions médicales et/ou les protocoles spécifiques à la douleur, en assure la surveillance et en évalue les effets ».
Le protocole se distingue de la prescription médicale en ce qu'il trouve application à une pluralité de patients. Au contraire, la prescription médicale est obligatoirement individuelle. Selon le ministère chargé de la Santé, « les protocoles de soins constituent le descriptif de techniques à appliquer et/ou des consignes à observer dans certains situations de soins ou lors de la réalisation d'un soin. Ils permettent notamment aux infirmiers d'intervenir sans délai [...] et d'utiliser des procédures reconnues pour leur efficacité » (Ministère de la Santé, de la Famille et des personnes handicapées, Guide pour la mise en place d'un programme de lutte contre la douleur dans les établissements de santé, mai 2002, fiche 3 : « le traitement médicamenteux de la douleur »).
Les protocoles sont considérés comme « des prescriptions anticipées ou des conduites à tenir » (id.) Ils sont constitutifs d'une prescription médicale et, à ce titre, doivent être validés par un médecin. Lorsque l'infirmier met en œuvre un protocole, il doit obligatoirement informer le médecin de son initiative et la consigner dans le dossier de soins (Circulaire DGS/DH/DAS n° 99-84 du 11 février 1999, relative à la mise en place de protocoles de prise en charge de la douleur aiguë par les équipes pluridisciplinaires médicales et soignantes des établissements de santé et des institutions médico-sociales).
Faut-il renseigner seulement le volet « transmissions » ou noter sur la fiche de prescription « protocole douleur, voir transmission » ? Il faudra choisir la procédure la plus adaptée à la prise de connaissance par le médecin de la mise en œuvre du protocole. Les services ministériels semblent ne pas avoir émis de directives à ce sujet.
Nathalie LELIEVRE
Juriste spécialisée en droit de la santé
AEU droit médical, DESS droit de la santé
Chargée de Conférence
Membre du comité de rédaction infirmiers.com
nathalie.lelievre@infirmiers.com
4. Prise en charge de la douleur et rôle de l’infirmier
Pour les infirmiers peu de changement dans leur mission de prise en charge de la douleur :
- Compétence d’évaluation de la douleur dans le cadre de son rôle propre (ne pas oublier de mentionner dans le dossier de soins infirmiers les résultats de cette évaluation et les suites données à cette évaluation : maintient ou changement de traitement).
En l’occurrence le nouveau décret n’apporte pas de modification, le précédent décret décrivait cette mission d’évaluation dans le cadre de son rôle propre.
- Il en est de même de l’intervention de l’infirmier sur prescription médicale à une nuance prés il est rappelé que hors l’urgence la prescription doit être écrite, datée et signée. L’intervention de l’infirmier en application de protocole préétabli, daté et signé par un médecin est reprise.
- Enfin, la dernière modification est l’intervention de l’infirmier sur des cathéters périduraux, intra-thécaux ou placé à proximité d’un tronc ou plexus nerveux. A la différence du décret de février, l’infirmier est habilité à retirer ces cathéters. Tel n’était pas le cas précédemment puisqu’il était juste fait référence à la notion d’injection.
La Fédération des études hospitalières a récemment apporté des précisions quant à la rédaction des protocoles de prise en charge de la douleur.
L'adresse http://www.etudes-hospitalieres.fr/nouvelles/2005013
La présente étude est particulièrement intéressante du fait qu’il est bien défini et distingué les notions de « prescription médicale » et « protocole ». Il est certain que l’intervention de l’infirmier en application d’un protocole est un gage de qualité de la prise en charge de la douleur.
Exercice de la médecine - Information médicale] Formalisation de la mise en œuvre d'un protocole de traitement antalgique dans le dossier de soins infirmiers
L'article 7 du décret du 11 février 2002 énonce que « l'infirmier est habilité à entreprendre et à adapter les traitements antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis écrits, datés et signés par un médecin. Le protocole est intégré dans le dossier de soins infirmiers ». Selon les normes de qualité diffusées par le ministère chargé de la Santé (Direction de l'hospitalisation et de l'organisation des soins (DHOS), Bureau P2, « Soins infirmiers : normes de qualité », Guide du service de soins infirmiers, 2e édition, septembre 2001, rubrique « Les prises en charge particulières ».), dès l'arrivée et tout au long du séjour de la personne soignée, l'infirmier « applique les prescriptions médicales et/ou les protocoles spécifiques à la douleur, en assure la surveillance et en évalue les effets ».
Le protocole se distingue de la prescription médicale en ce qu'il trouve application à une pluralité de patients. Au contraire, la prescription médicale est obligatoirement individuelle. Selon le ministère chargé de la Santé, « les protocoles de soins constituent le descriptif de techniques à appliquer et/ou des consignes à observer dans certains situations de soins ou lors de la réalisation d'un soin. Ils permettent notamment aux infirmiers d'intervenir sans délai [...] et d'utiliser des procédures reconnues pour leur efficacité » (Ministère de la Santé, de la Famille et des personnes handicapées, Guide pour la mise en place d'un programme de lutte contre la douleur dans les établissements de santé, mai 2002, fiche 3 : « le traitement médicamenteux de la douleur »).
Les protocoles sont considérés comme « des prescriptions anticipées ou des conduites à tenir » (id.) Ils sont constitutifs d'une prescription médicale et, à ce titre, doivent être validés par un médecin. Lorsque l'infirmier met en œuvre un protocole, il doit obligatoirement informer le médecin de son initiative et la consigner dans le dossier de soins (Circulaire DGS/DH/DAS n° 99-84 du 11 février 1999, relative à la mise en place de protocoles de prise en charge de la douleur aiguë par les équipes pluridisciplinaires médicales et soignantes des établissements de santé et des institutions médico-sociales).
Faut-il renseigner seulement le volet « transmissions » ou noter sur la fiche de prescription « protocole douleur, voir transmission » ? Il faudra choisir la procédure la plus adaptée à la prise de connaissance par le médecin de la mise en œuvre du protocole. Les services ministériels semblent ne pas avoir émis de directives à ce sujet.
Nathalie LELIEVRE
Juriste spécialisée en droit de la santé
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Chargée de Conférence
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nathalie.lelievre@infirmiers.com
- Maxime
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- Année de diplôme IADE : 2004
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Ne pas confondre pratique courante et pratique a avancer lors d'un oral.
Ils cherchent des gens responsables, expérimentés, et surtout pas des cowboys.
A mon avis, il est dangereux de dire qu'on balance un médicament sans prescription / protocole, et tout autant d'inventer un protocole (c'est le taf' des médecins, qui seront d'ailleurs présents lors de l'oral).
http://www.laryngo.com/phpBB2/viewtopic.php?t=3053
Un jour d'oral, évalue bien la douleur et fait prescrire ce qu'il faut par le médecin, ou éventuellement que tu cherches met en place un protocole existant si il y en a un.
Lors des oraux, c'est pas comme dans la vraie vie, les urgentistes sont toujours présents, disponibles, calmes et compétents.
Ils cherchent des gens responsables, expérimentés, et surtout pas des cowboys.
A mon avis, il est dangereux de dire qu'on balance un médicament sans prescription / protocole, et tout autant d'inventer un protocole (c'est le taf' des médecins, qui seront d'ailleurs présents lors de l'oral).
http://www.laryngo.com/phpBB2/viewtopic.php?t=3053
Un jour d'oral, évalue bien la douleur et fait prescrire ce qu'il faut par le médecin, ou éventuellement que tu cherches met en place un protocole existant si il y en a un.
Lors des oraux, c'est pas comme dans la vraie vie, les urgentistes sont toujours présents, disponibles, calmes et compétents.