Abandon de poste

Les droits des IADE, des étudiants, de ceux qui préparent le concours, mais aussi nos devoirs

Modérateur : Marc

etocelotuyo
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Abandon de poste

Message : # 27813Message non lu etocelotuyo »

Petite question de législation, à partir de quel moment peut on considérer l'abandon de poste?

Je termine à 16h mais il y a encore un patient sur table, puis je partir si je laisse le patient avec le médecin?

Je termine à 16h il reste encore une induction à faire, ai je le droit de partir sachant que je n'ai pas "touché" au patient?

Toutes ces questions en vu du futur mouvement.

Le virage est en vu, ne le ratons pas.... :enculmouche:
réaseb
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Message : # 27817Message non lu réaseb »

salut eto,

transmission de pensée,
j'ai interrogé un avocat hier au sujet de mon histoire du mardi avec 3 fins de programmes et ma fille seule à la maison.

Voici les données qu'il m'a transmises:

Monsieur,

D'après les informations que vous me fournissez et pour répondre directement à la question posée, la menace de procédure d'abandon de poste ne me paraît pas sérieuse.

Pour vous en convaincre, je vous invite à prendre connaissance de mon analyse sur la question : http://www.hospidroit.net/archives/17

Bonne lecture et bon courage.

Bien fidèlement.


Omar YAHIA

Avocat à la Cour

o.yahia@drai-avocats.fr
www.drai-avocats.fr

64, rue de Miromesnil
75008 PARIS

Tel : 01 45 61 66 66/ 06 81 83 76 47
Fax : 01 45 61 66 67


De: de pourcq sébastien <seb.depourcq@orange.fr>
Objet: menace d'abandon de poste
À: yahialaw@yahoo.fr
Date: Mardi 9 Février 2010, 13h41


Bonjour Monsieur,
Je suis infirmier anesthésiste(iade) dans un hôpital public .
Dans notre organisation de travail, il est convenu qu'un de nous (iade) reste après l'horaire de travail légal (8h-16h) pour aider le médecin anesthésiste à pratiquer des anesthésies au cas où le programme opératoire ne serait pas fini.
Or une journée, après 16h, 3 salles d'intervention étaient encore en activité.
Ne pouvant pas rester au delà de 16h30 (je n'étais pas prévu de fin de programme ce jour là) car ma fille de 2 ans était seule à partir de 17h, ma femme infirmière libérale commençait sa tournée du soir. J'ai pu être remplacé miraculeusement par une collègue de garde sinon j'aurai dû quitter mon lieu de travail pour prendre soin de ma fille.
Le lendemain, je parle de cette situation à mon cadre de santé, qui me répond " heureusement que tu as pu être remplacé car si tu étais parti il y aurait eu abandon de poste," " entre un patient sur la table d'intervention et ta fille, tu dois rester en salle avec le médecin"
Je lui ai répondu qu'entre ma fille et un patient mon choix était vite fait , il n'a pu me donner aucune solution.
Je tiens quand même à préciser qu'un médecin anesthésiste peut pratiquer l'anesthésie seul contrairement à nous.

Pensez-vous que si j'étais rentré chez moi en laissant le médecin seul, j'aurais pu faire l'objet d'une procédure d'abandon de poste?

Sachant que cette situation (le fait qu'après notre temps de travail légal plusieurs salles fonctionnent encore sans prendre en compte nos possibilités de rester ou pas) se reproduit régulièrement 2 à 3 fois par semaine.

dans l'attente d'une réponse de votre part, veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
manu1973
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Message : # 27819Message non lu manu1973 »

Au CHU de CAEN, le problème se pose régulièrement (différence cependant, on finit à 18h...). Certains anesthésistes annulent le dernier patient s'ils ont la certitude que le programme finira en retard. D'autre acceptent systématiquement et finissent en retard (comme le reste des agents du bloc...). Ce qui s'est vu souvent, c'est qu'en cas d'impossibilité de dépassement, les agents puissent appeler le cadre d'astreinte pour se dégager. Après tout, tant que le patient ne dort pas, c'est un problème de programmation...Ce qui est sûr c'est que je n'ai JAMAIS entendu un seul MAR dire, "tant pis, j'le fais tout seul et en plus je m'enquille le réveil à 19h".
Honnêtement, on n'est pas des petits MAR comme sait nous le dire la SFAR et nous, nous sommes payés à l'heure! (et moins cher). Finir à la bourre parcequ'il y a des soucis,c'est sans problème. Finir à la bourre parce que la programmation est chroniquement foireuse...c'est NON!
TOF
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AH le CHU de Caen...

Message : # 27822Message non lu TOF »

Je vois que Manu s'éclate au CHU de Caen... Les 10 heures mis en place à Caen étaient censées résoudre ce problème récurent de dépassement de programme.... Dans les faits il semble que cela vous permet juste de partir encore plus tard !!! c'est beau...
Ps : j'espère au moins que vous empêchez vos esclaves (élève Iade) de partir à l'heure... :wild: :tu_sors:
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dany24
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Message : # 27823Message non lu dany24 »

On pourrai dire que les MAR sachant à l'avance à quelle heure on termine, ils pourraient. Mais bon, les aléas de l'anesthésie et de la chirurgie font que c'est pas possible.

Autant partir en pleine intervention doit pouvoir nous être reproché, autant prévenir et partir AVANT l'indution du patient suivant ne doit pas pouvoir constituer un abandon de poste. Si le médecin, sachant qu'on ne sera pas là, choisis néanmoins d'endormir le patient, il le fait en connaissance de cause.
réaseb
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Message : # 28291Message non lu réaseb »

qq'un connaît-il des textes de lois concernant " l'abandon de poste" et sur la notion de "fin de programme"
est-on sur un abandon de poste si on refuse de rester après l'heure légale
genre à 16h reste encore 2 ou 3 patients à endormir, vu que dans le service où je travaille, il n'y a aucune programmation digne de ce nom. Parfois on passe de 3 à 10 patients entre 8h et 8h30.
merci d'avance. :smt031 :smt023
Eric Nounours
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Message : # 28292Message non lu Eric Nounours »

Ce n'est aussi simple que ça.
Les MAR ne sont pas nos supérieurs hiérarchiques (sauf dans le privé lucratif) et nos relations ne sont que fonctionnelles.
Donc, c'est au cadre de prendre ses responsabilités.
Quand approche l'heure de partir et que le patient annoncé va vous obliger à faire des heures sup., il faut aller le voir et lui dire que ça ne vous convient pas.
Neuf fois sur dix, il vous demandera de faire le boulot. Faites-lui bien remarquer, si cela se reproduit trop souvent à votre goût, que c'est un dysfonctionnement susceptible de mettre en cause la sécurité des personnels et des patients, établissez une fiche d'alerte qualité — histoire de bien lui faire comprendre qu'il va avoir des comptes à rendre — et montrez bien à quel point vous êtes fatigué, avant de vous faire prescrire un arrêt maladie pour épuisement professionnel.
Bien entendu, le message sera mieux compris si cet arrêt survient inopinément au plus mauvais moment du roulement. Ce n'est pas de votre faute, vous serez réellement malade et joignables par la Sécu aux heures légales.
ephedrinebonnemine
Donateur 2012
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Message : # 28298Message non lu ephedrinebonnemine »

je vois que c'est le même bordel partout!!
Chez nous même problème, mais en plus les mar ne nous remplacent même plus pour aller manger le midi du coup on se retrouve en salle de 7h30 à 16 et plus si affinité.. Quand on peut pisser entre 2 patients c'est bien!!
On avait proposé de passer en 10 h pour améliorer les choses mais la direction a essayé d'en profiter pour nous passer en 35h par semaine et donc fini les RTT et bonjour les heures sup qu'on ne peut pas nous rendre ou qd messieurs les chir sont absents donc pas forcément qd ça nous arrangent..!!
donc retour à la case départ et on se débrouille pour rester chacun notre tour, en revanche certaines salles commencent à midi mais comme on ne le sait pas à l'avance tout le monde est au garde à vous à 7h 30 et on attends que ces seigneuries les chir décident de nous honorer leur présence.
Apres avoir râler un peu pour le manque d'organisation, les chir ont fait un courrier afin de signaler à la direction notre manque de professionnalisme et notre feignantise...
Que faire?????
Si vous avez des idées je prends, là on n'en peut plus!!
Yves Benisty
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Message : # 28299Message non lu Yves Benisty »

ephedrinebonnemine a écrit :Si vous avez des idées je prends, là on n'en peut plus!!
Comme disait un collègue, il faut faire monter les prix. Le matin, annoncez que vous mangerez à midi. Dès que le patient est finit, vous disparaissez et vous revenez une heure après, repas et pause café oblige (attendez vous à être un peu seul l'après midi ;-).

Quant aux débordements de programme opératoire, la technique du signalement par la méthode locale de déclaration d'incident marche assez bien. En effet, ces feuilles sont toujours lues, et toujours transmises à la direction. Et la direction doit montrer qu'elle a pris en compte ce qui a été signalé.

Dernier point, s'il est possible de se faire coincer par le dernier patient qui déborde (parce qu'il a été commencé trop tard), il faut toujours refuser d'en faire "encore un petit dernier, tu comprends, il attend depuis longtemps". Là encore, la technique est de disparaître avant qu'on ne vous le glisse en salle. Le prix à payer est que le/la collègue de garde ou de fin de programme va se faire appeler "Désiré(e)", et va se retrouver avec beaucoup de rangement.

Ensuite, il ne faut surtout pas jouer les revendicatifs après coup. Vous avez expliqué avant. Au contraire, vous jouez les stupides ou les obtus "je n'avais pas compris", "l'école m'a appelé, tu comprends, je ne pouvais pas rester", "je t'ai cherché pour te prévenir mais je ne t'ai pas trouvé. Ah bon, tu étais au réveil ? Ah tu me l'avais dit ? J'ai du oublier".

Au bout d'un certain temps, on se fait à l'idée que vous êtes vraiment des mauvais camarades, qu'on ne peut pas compter sur vous, que dès que vous avez faim vous ne comprenez rien à rien, que vous êtes vraiment des cons de fonctionnaire venus faire leurs horaires de bureau, et on vous fous la paix.

Le problème pour ce genre de stratégie, c'est qu'elle doit être consensuelle. Si vous êtes seul, on vous fabriquera un pyjama sur mesure avec une cible dessinée dans le dos, et un jour ou l'autre quelqu'un réussira à vous abattre.

Attention aussi à ne pas se tromper de cible. On ne peut pas reprocher à un planning d'avoir pour objectif de pourvoir aux contraintes du service. Mais si d'autres ont choisi contre votre avis une organisation défaillante en se disant qu'il suffira de ne pas respecter les règles pour que ça tourne, on ne pourra pas vous reprocher d'avoir respecté les règles.

Dernière ficelle, montrez votre bonne volonté quand c'est nécessaire et que la cause vous semble belle. Sans se laisser piéger. Le "tu comprends, il attend depuis longtemps" sous-entend "par ta faute, il va attendre encore longtemps". C'est un renversement de la faute : s'il attend longtemps, c'est parce que la programmation/l'organisation est mauvaise, et il attend longtemps malgré votre bonne volonté pour arranger les choses.
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