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Six infirmiers anesthésistes du CHA participent au mouvement national
mardi 30.03.2010, 05:02 - La Voix du Nord
Les infirmiers anesthésistes seront tous en grève au CHA mais le service minimum sera assuré.
Leur première mobilisation, mardi, a concerné le ministère de la Santé. Ils étaient 1 500 sur les 8 000 ...
que comprend la profession. Aujourd'hui, ils se mobilisent à nouveau pour faire entendre leur voix aux députés puisque l'Assemblée nationale doit étudier une modification de leur statut.
Les infirmiers anesthésistes diplômés d'État revendiquent en premier lieu la reconnaissance de leur spécialité de niveau « master ». En effet, alors que leurs collègues infirmiers ont obtenu depuis peu la reconnaissance de leur diplôme au niveau de la licence, ces infirmiers spécialisés, avec une formation de deux ans en plus, n'ont pour l'instant aucun équivalent universitaire.
Dans le projet de revalorisation salariale de la Fonction publique hospitalière, ils s'estiment d'autant plus lésés, affirme un de leurs porte-parole, que, alors que leur niveau de formation est plus élevé, leur revalorisation salariale est plus basse. Et on leur promet 13 E de plus par mois en fin de carrière !
Pourtant les infirmiers anesthésistes occupent des postes très sensibles. Ils exercent au bloc opératoire ainsi que dans les équipes mobiles du SAMU.
À Armentières, tous les infirmiers sont d'ailleurs anesthésistes, ce qui n'est pas une obligation. Leur métier consiste en fait à participer à l'endormissement des patients mais aussi d'en assurer la surveillance continue jusqu'au réveil, en collaboration avec un médecin anesthésiste. « Cette mobilisation est totale, de jour comme de nuit, 365 jours par an », souligne notre interlocuteur qui indique que les infirmiers anesthésistes assurent aussi la vérification quotidienne et l'entretien des appareils d'anesthésie et la prise en charge des urgences dans le cadre des SAMU.
Aujourd'hui, ils seront tous en grève mais les urgences, notamment au CHA, seront assurées tandis que les interventions programmées sont reportées. Six infirmiers anesthésistes du Centre hospitalier d'Armentières rejoindront leurs collègues devant l'Assemblée nationale où sera examiné le texte concernant la suppression de la reconnaissance de la pénibilité de leur travail. En effet, comme ils travaillent aussi la nuit, un accord existait sur le fait qu'ils bénéficiaient d'une année supplémentaire tous les dix ans au niveau de la retraite. Ils pouvaient donc quitter leur emploi à 55 ans. « Pourquoi cette reconnaissance de pénibilité changerait-elle ? », estime notre interlocuteur qui se dit que les départs massifs à la retraite dans les cinq ans à venir pourraient rendre les choses difficiles, à moins de... faire travailler les gens plus longtemps. • D. B.