CGTbaf a écrit :Juste un petit compte rendu de l'AG de ce soir qui s'est déroulé à l'HEGP entre 18h30 et 22h30.
Etaient présents :
* le SNIA
* SUD SANTE
* UFMICT CGT
Les hôpitaux suivants :
*Orsay
*Saint Antoine
*Cochin
*Pitié-Salpétrière
*Institut Mutualiste Montsouris
*Hôpital des 15-20
*HEGP
*Beaujon
*Avicennes
*Hôpital de Versailles
*Ambroise Paré
*Necker Enfants Malades
*Hôpital d'Argenteuil
*Bichat
*Robert Debré
*Beclère
*Mondor
*Trousseau
*Kremlin Bicêtre
*Hotel Dieu
*Hôpital Foch
Un tour de table a mis en évidence que la majorité des établissements partis dans une grève reconductible depuis le 10 Mai sont désormais soumis à des assignations massives. L'ensemble des établissements représentés décrivent dans l'ensemble un fort taux de mobilisation et de grévistes, d'autant plus accentués par l'effet post 18 Mai.
Pour les établissements mobilisés "l'argent étant le nerf de la guerre", il semble plus raisonnable de privilégier les journées à forte mobilisation que la continuité d'un mouvement reconductible dont les effets, même si ils sont réels, sont entravés par des assignations massives proches de 100%.
Les fédérations syndicales ont tenu à préciser que tout établissement désireux de passer du reconductible à du ponctuel ne devait absolument pas négocier, dans la mesure du possible, les heures et les salaires perdues en loco-local mais bien appuyer sur le fait que le mouvement était national (et donc que cette négociation se ferait lors de l'ouverture de négociations au ministère). Dans le cas ou les directions se feraient pressantes, il est indispensable de se faire accompagner par un représentant syndical.
En résumé un taux d'assignation de 100% négocié avec la direction avec une assignation minimaliste les journées d'action nationale semblent être le meilleur compromis. En effet, cela permet aux grévistes de faire remonter des chiffres de mobilisation au niveau du ministère et, de s'économiser pour se mobiliser en masse les journées d'action nationales. Cela permet aussi de garder une relative entente cordiale avec les instances supérieures de nos hôpitaux et les différents intervenants avec qui nous travaillons au quotidien.
Nous ne devons pas oublier quel est notre but et surtout qui est notre cible!!!
A été souligné que l'effet bénéfique de la médiatisation du 18/05 ne devait pas faire oublier la triste versatilité des médias. Certes, ils nous connaissent maintenant mais la propagande ministérielle oriente les débats sur le fait que nous allons obtenir gain de cause....
Il convient d'être prudent pour éviter la douche froide itérative et surtout ne pas relâcher la pression et surtout céder aux intimidations.
A ce propos, le SNIA a clairement expliqué le pourquoi du comment de certaines attitudes jugées équivoque ou pouvant prêter à confusion.
Le SNIA étant un syndicat professionnel a, comme beaucoup l'ont soulignés, un rôle consultatif. Le ministère le sait et en abuse car le SNIA ne dispose pas de la puissance de fédérations comme l'UFMICT CGT ou SUD. Alors plutôt que d'être "écarté" des discutions, ils ont reconnus avoir parfois un avis moins tranché et vindicatif que les fédérations.
Mr Vayne a par ailleurs demandé au SNIA de faire retomber la pression sans quoi le travail devant commencer le 3/06 ne pourrait se faire dans de bonne condition....voire pas du tout.
Le SNIA en tant que syndicat professionnel corporatiste ne veut pas rompre le dialogue avec notre ministère de tutelle, pour lequel tous les prétextes sont bons pour arrêter l'escargot qui mène aux négociations...
La politique a ses règles que la raison ne connaîtra malheureusement jamais...
Je sens que certains vont encore me tomber dessus (en particulier un ch'ti gars) mais plusieurs choses ont été décidées ce soir à l'unanimité :
1) L'union sacrée syndicale est toujours et plus que jamais de mise et effective
2) Un communiqué de presse intersyndical commun va être fait afin d'essayer de permettre un droit de réponse aux allégations de notre ministre de tutelle.
3) Les IADE de Paris et d'IDF vont participer à la manifestation interprofessionnelle du 27 Mai prochain. Non, nous n'avons pas péter les plombs!!!
Les fédérations ont réussi à dealer (suite au 18/05) que les IADE soient placés en tête de cortège juste derrière les huiles syndicales (appellation non péjorative svp) et que celles-ci viendront nous accueillir et nous inviter à les rejoindre (avec les médias qui vont avec). Il serait bête de refuser une invitation de la sorte et cela permettra de montrer aux autres que nous ne pensons pas qu'à nous et que même si nous sommes ultra corporatistes, nous sommes avant tout, des acteurs d'un système entier qui menace de s'écrouler. Ceci permet donc de continuer la médiatisation mais sur un versant plus "posé" mais non pas dénué de poids. La peur de l'embrasement de l'hôpital tout entier peut aussi nous aider.
De plus, notre détermination ne peut plus être remise en doute, et notre "éventuelle récupération" par les syndicats n'est plus d'actualité puisque nous travaillons avec eux et que notre mouvement c'est inscrit dans une logique ultra-corporatrice.
Nous n'avons rien à perdre en y participant, mais peut-être beaucoup a y gagner en terme d'image et de retombées.
L'appel pour le 27 Mai sera à nouveau unitaire par l'intersyndicale (SNIA*SUD UFMICT CGT).
4) Appel par l'intersyndicale (SNIA*SUD*UFMICT CGT) D'UNE JOURNÉE DE GREVE NATIONALE LE MARDI 8 JUIN accompagné cette fois d'une assignation minimale dans tous les blocs de France et de Navarre. Le but de cette journée est d'être encore plus nombreux que le 18/05 dans la rue. Cette journée l'activité opératoire française ne sera constituée que d'urgences vitales. Bruno et Olivier vous expliquerons dans la Tribune les modalités de façon plus précise.
Voilà pour le résumé.
On vous tiens au courant, faîtes en de même....

SNIA
MOBILISATION DU 18 MAI 2010
Un objectif est atteint : suite à la mobilisation sans précédent du 18 mai, les revendications des infirmiers anesthésistes ont été relayées par l’ensemble des médias, et Madame la Ministre a été obligée de s’exprimer elle-même publiquement sur nos revendications.
Cette incroyable mobilisation qui a réuni plus d’un tiers de la profession à Paris et dans les régions, prouve la forte identité et la détermination de la profession IADE.
Quant à l’objectif principal : on en est loin !
Les propositions qui sont faites en vue des prochaines réunions des 3 et 15 juin ne comportent rien de plus que ce qui a été présenté en mars dernier.
Le mouvement ne doit pas en rester là.
Le SNIA vous invite à participer aux nombreuses assemblées générales qui vont s’organiser dans les régions ou à Paris.
L’assemblée générale de Paris aura lieu :
Jeudi 20 mai à l’HEGP à 18 H30, deuxième étage Pôle B
Salle de staff du département d’Anesthésie Réanimation.
