Intubation robotisee...

Ici, vous pouvez vous présenter et parler de tout et de rien...

Modérateur : Marc

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Maxime
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59267Message non lu Maxime »

Mouais.... Avant d'arriver a ces extrêmes, il faut peut être analyser les causes des infections liées aux soins.

On peut coller 5 couches de bétadine sur la peau, tant que l'opérateur qui pose la VVP ne se lave pas les mains, utilise des compresses non stériles, touche le cath avec ses doigts, etc etc, il y aura des cath qui s'infectent en moins de 24h...

Je passe sur les vestiaires des blocs remplis de tenues civiles, de agents qui vont bouffer a l'internat en bleu, ne changent pas de sabot entre l’extérieur du bloc et l’intérieur... tout ça, a grand renfort de justifications politico-médicales a pleurer de rire.

A force de nier les principales causes des ILS, a savoir, pour moi, les négligences humaines, on se perds dans des solutions complètement surréalistes...
Mallampatix
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59268Message non lu Mallampatix »

"La sagesse humaine apprend beaucoup, si elle apprend à se taire"
Jacques-Bénigne Bossuet

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fp1954
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59269Message non lu fp1954 »

Mallampatix :

Celui qui écrit croit qu'il va révolutionner le monde, tout ce qu'il révolutionne est, en fait, la quantité de sel à mettre dans une assiette pour que les nouilles soient bonnes ! (Averoes, deuxième siècle après Jésus christ)
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59270Message non lu Mallampatix »

Maxime a écrit :Mouais.... Avant d'arriver a ces extrêmes, il faut peut être analyser les causes des infections liées aux soins.

On peut coller 5 couches de bétadine sur la peau, tant que l'opérateur qui pose la VVP ne se lave pas les mains, utilise des compresses non stériles, touche le cath avec ses doigts, etc etc, il y aura des cath qui s'infectent en moins de 24h...

Je passe sur les vestiaires des blocs remplis de tenues civiles, de agents qui vont bouffer a l'internat en bleu, ne changent pas de sabot entre l’extérieur du bloc et l’intérieur... tout ça, a grand renfort de justifications politico-médicales a pleurer de rire.

A force de nier les principales causes des ILS, a savoir, pour moi, les négligences humaines, on se perds dans des solutions complètement surréalistes...
:169:
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fp1954
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59271Message non lu fp1954 »

Lisez, ce n'est pas irréalistes, plongez vous dans les lectures, ne passez pas à côté du futur, mais imaginez le ! Soyez acteur !
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59272Message non lu Mallampatix »

..hé c'est pas par ce que l'on doute sur l'avenir d'un robot que l'on est refractaire à toutes "avancées" et/ou modification des outils de travail.!!
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fp1954
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59277Message non lu fp1954 »

Suite

Les anesthésistes hors des salles oui mais mieux, endormant un patient à 1000 KM de la !

Article du blog de presse et multimedia d'il y à .... un an déja !


Pas question d’écran plat et de zapping dans cet article, mais de “téléanesthésie” : une nouvelle façon d’endormir un patient à distance qui a éveillé la curiosité de la communauté scientifique ces derniers jours.

La ville de Pise, en Toscane, ne manque pas de brillants anesthésistes, mais c’est pourtant une équipe canadienne qui s’est penchée sur un patient devant être endormi pour subir une intervention sur la thyroïde. Enfin penchée… pas vraiment : puisque plutôt que de prendre l’avion pour venir tenir la main du malade, les médecins canadiens ont préféré rester dans leur service d’anesthésie de l’Université McGill à Montréal sans pour autant renoncer à participer. Et le 30 août 2010, c’est à distance qu’ils ont endormi le patient ! Un système automatisé et quelques caméras stratégiquement placées pour assurer la vidéoconférence ont ainsi permis aux anesthésistes canadiens de sédater et de surveiller le malade tout en échangeant de bonnes blagues avec les chirurgiens italiens, qui eux étaient tout de même sur place…
C’est depuis une espèce de cockpit, tapissé d’écrans et de télécommandes que les anesthésistes du pays à la feuille d’érable ont déclenché les pousse-seringues et gardé un oeil attentif sur la fréquence respiratoire et le rythme cardiaque de l’opéré, même si pour cette première mondiale transatlantique leurs confrères anesthésistes italiens veillaient dans l’ombre…



Article robot blog datant d'il y à 2 ans déja !

Un prototype de robot ou « pilotage automatique » qui endort tout seul le malade, a été mis au point dans un hôpital de la région parisienne et testé sur plus de 200 patients en France et en Europe, a indiqué le spécialiste à l’origine de cette innovation.

Bis Robot Anesthésiste #1Ce prototype, a été développé par le professeur Marc Fischler, chef du service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital Foch de Suresnes, avec les docteurs Thierry Chazot et Ngai Liu, grâce au financement de cet hôpital privé à but non lucratif.

Pendant l’anesthésie, il faut administrer les médicaments anesthésiques, comme les hypnotiques pour endormir et les morphiniques pour la douleur, les plus délicats à manoeuvrer, et assurer la surveillance du malade.

« Ce pilotage automatique libère d’une tâche, le professionnel peut se consacrer à la surveillance du malade qui est extrêmement importante« , explique le Dr Fischler.

Dans l’essai en cours, ce pilotage automatique a servi à plus de 200 patients dans plus de dix centres en France (CHU Angers, Tours, Besançon, cliniques à Bordeaux et Amiens, hôpitaux généraux à Argenteuil et Dreux, Centre anti-cancéreux Paoli-Calmette à Marseille…) ainsi que dans un centre en Belgique et un en Allemagne.

Plus d’informations sur le robot anesthésiste BIS testé en France dans la suite …

« On n’a pas inventé le concept mais on l’a développé, et nous sommes les seuls au monde à avoir fait l’induction (le début) de l’anesthésie avec ce système, en plus de son maintien au cours de l’opération. Nous sommes aussi les seuls à l’utiliser pour délivrer automatiquement les morphiniques en plus des hypnotiques« , précise-t-il. « De surcroît, nous prenons des malades de toutes gravités et même des opérations longues (jusqu’à 14 h)« . « Notre valeur ajoutée, c’est le logiciel« , dit-il.

Le système comprend un moniteur « bispectral », mis au point aux Etats-Unis il y a quelques années, qui analyse la profondeur de l’anesthésie à partir de l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau (l’électro-encéphalogramme). « Une électrode sur le front qui capte les ondes du cerveau, permet au moniteur de situer la profondeur du sommeil artificiel entre 0 (absence d’activité cérébrale) et 100 (éveil constant), selon l’ »index bispectral (BIS)« , poursuit-il.Bis Robot Anesthésiste #2

À partir de cet appareil, les médecins français ont développé un logiciel, relié à deux seringues électriques, qui contrôle automatiquement la quantité d’hypnotique et de morphine à fournir au patient afin de l’amener au degré d’anesthésie désiré. D’un seul coup d’œil, le médecin peut voir la quantité de drogue fournie au patient, de même que la «profondeur» de son sommeil. En d’autres termes, la manipulation des drogues et des seringues est laissée au robot pendant que le médecin peut veiller à la sécurité du malade et à ses signes vitaux.

Les données arrivent donc dans l’ordinateur qui commande les seringues de morphine et d’hypnotique, le tout sous contrôle permanent des médecins anesthésistes. En même temps, le capteur de l’activité musculaire spontanée (EMG) affiche une «descente» au fur et à mesure que la seringue électrique injecte le produit paralysant les muscles. Lorsque le malade est totalement relaxé, l’anesthésiste peut introduire dans les voies aériennes supérieures du malade un tube. Il sera branché sur le ventilateur qui va assurer la respiration artificielle pendant l’opération.

« Entre 40 et 60, on considère que l’anesthésie est satisfaisante« . Le BIS descend si la dose est forte, mais il peut aussi servir d’alerte et descendre encore si quelque chose ne va pas bien (accident vasculaire par exemple). Il permet d’apprécier le « bien être cérébral » ou au contraire de signaler un mal être majeur, ajoute ce spécialiste.

« On peaufine notre version depuis quatre ans. A court terme, c’est un outil de recherche et un projet de recherche biomédicale, mais je n’imagine pas qu’à moyen terme cela ne devienne un outil d’utilisation très banale« , commente le Pr. Fischler.


Un robot qui pose une voie veineuse !!!!!!!!!!! eh ! oui ce n'est plus du rêve

UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL
ANESTHÉSIE ROBOTIQUE : INSERTION AUTOMATIQUE D’UN
CATHÉTER VEINEUX GUIDÉE PAR ULTRASONS
GERMAIN AOUN
INSTITUT DE GÉNIE BIOMÉDICAL
ÉCOLE POLYTECHNIQUE DE MONTRÉAL


Cette thèse intitulée:
ANESTHÉSIE ROBOTIQUE : INSERTION AUTOMATIQUE D’UN CATHÉTER VEINEUX
GUIDÉE PAR ULTRASONS
Présenté par : AOUN GERMAIN
en vue de l’obtention du diplôme de : Maîtrise ès sciences appliquées
a été dûment accepté par le jury d’examen constitué de :
M. VINET ALAIN, Ph. D., président
M. SAWAN MOHAMAD, Ph. D., membre et directeur de recherche
M. HEMMERLING THOMAS, M.D., membre et codirecteur de recherche
M. SINHA AVINASH, M.D., membre

http://publications.polymtl.ca/378/1/20 ... inAoun.pdf

v—But: L’automation est un concept qui a révolutionné plusieurs domaines, allant de l’industrie
automobile aux télécommunications, en passant par la médecine. Cependant, ce concept est
quasi-inexistant en anesthésie. Ce projet vise à développer un système automatique pour une
insertion intraveineuse d’un cathéter, et donc à déclencher l’automatisme dans le domaine de
l’anesthésie.
—Méthodologie: Un bras robotique effectue un balayage d’une sonde ultrasonique sur un bras
fantôme (contenant une veine artificielle). Cette vidéo est transférée à un ordinateur et des images
fixes en sont analysées par des algorithmes Matlab. La veine est détectée et ses coordonnées sont
envoyées à un second bras robotique qui positionne une aiguille et un cathéter au-dessus du point
d’insertion.
—Résultats: Deux bras robotiques sont construits: Le premier, guidé par 6 servomoteurs,
effectue un balayage d’une sonde ultrasonique sur le site veineux; et le second, guidé par 7
servomoteurs, positionne le cathéter et l’aiguille au point d’insertion, puis y insère l’aiguille en
premier et le cathéter en second. L’analyse vidéo et la détection de veine sont faites à travers une
interface graphique Matlab, qui utilise la transformée de Hough.


MotsVous avez raison, je rêve sans doute, pourtant, ils l'ont fait !

Si l'on comprend cela, on comprend l'avenir et pourquoi un robot capable d'intuber un patient est nécessaire dans le futur.
Il faut absolument que les personnels sortent de la salle d'opération et confient à une machine capable de réaliser des actes avec bien plus d'asepsie que nous et surtout bien plus de précision



A Montpellier notre service vient de s'équiper de ce robot :

Article du journal Le Monde http://publi-lemonde.fr/siemens/les-rob ... oires.html

Le CHRU de Montpellier vient d’équiper une salle de radiologie interventionnelle avec un robot d’imagerie qui permet de guider en temps réel les gestes chirurgicaux. Une première en France.

Des patients moins irradiés, une durée d’hospitalisation plus courte, la sécurité d’un véritable bloc opératoire… C’est une révolution technologique qui a été accomplie au Centre hospitalier régional universitaire de Montpellier. Son pôle dédié aux pathologies digestives, spécialisées dans la cancérologie, vient en effet de s’équiper d’un robot d’imagerie pour la radiologie interventionnelle (voir encadré) et la chirurgie faiblement invasive.


L'anesthésie va être totalement transformée par ces techniques, préparez vous à un véritable tremblement de terre
Passionnant non ?
carlito76
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59279Message non lu carlito76 »

Superbe évolution... Il semble tout de même que dans toutes ces expériences il faille que l'élément humain soit prêt à intervenir en cas de défaillance... Mais quand à force de regarder de loin tous ces superbes robots travailler à notre place,ne risquons nous pas de ne plus être capables de corriger le tir, car comme nous le savons tous, on ne fait bien que ce qu'on fait régulièrement, non? à moins qu'on invente le robot qui surveillera le robot qui surveille le robot qui agit?????? J'aime bien la SF, les technologies nouvelles aussi, mais par exemple pour ce qui est du bis ou de l'entropie (ou autres technologies qui mettent des chiffres sur ce que je sais déjà...) quand ces chiffres me disent que le sufenta ça diminue bel et bien la douleur je me demande bien où est la grande révolution technologique!
Souhaitons juste que tous ces scientifiques n'aient pas suivis le raisonnement des ingénieurs qui ont conçu les centrales au Japon!
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fp1954
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59280Message non lu fp1954 »

Carlito

Merci de votre petit mot.
On ne lutte pas contre l'avenir, on s'adapte ou on s'en va.
Je crois que notre devoir est de se tenir au courant de ce que pourrait-être l'avenir.
- Premièrement, que ceux qui peste contre l'informatique s'y mettent dare dare sous peine de finir, comme nos
parfumeurs de grasse, sur le carreau (voir plus haut)
- Deuxièmement, je souhaiterai que sur laryngo.com, on ouvre un poste ou qu'on continue celui-ci comme vous voulez pour que les infirmiers anesthésistes sachent ou ils vont.
- Troisièmement il est indispensable que chacun d'entre nous se penche sur le problème de la robotique, non pas en terme de rejet, mais en imaginant les bienfaits de ces techniques. Je sais qu'il est difficile d'imaginer qu'une machine face mieux que nous, pourtant, c'est le cas. C'est désagréable, mais comme ça. Leur précision dans le geste est inégalée par un être humain.

Il serait bon que nous prenions contact avec un représentant de la SFAR pour avoir son avis. Il ne fait pas de doute pour moi qu'ils sont très présents sur le terrain de la robotique. Malheureusement, je n'ai pas "d'entrée" dans ce petit monde si utile et dont les recommandations sont absolument pertinentes. Si quelqu'un connait quelqu'un dans ce sanctuaire, je veux bien me charger d'aller le voir s'il est d'accord et que nous fassions alors un topo clair des 10 ans à venir. Écrivez-moi, en mp ou à fp1954@sfr.fr je pourrais alors agir. Beaucoup de questions se posent pour notre pays, ou en est-il , par exemple.

Il y à 20 ans....Je me rappelle qu'à l'époque, Claude anesthésiste de renom, et moi-même avons été mis au ban je dis bien au ban du service car notre ordinateur faisait perdre du temps et qu'on "jouait" avec. C'était une période très dure pour nous deux, il nous fallut beaucoup d'acharnement, je dirais même de courage, ceci dit sans grandiloquence, pour que nous puissions travailler. Les infirmières anesthésistes de l'époque furent d'une méchanceté sans nom, sures d'elles-mêmes, arrogantes, blessantes. Je m'en foutais, je savais que nous avions raison.

Rencontre avec un représentant de Hewlett Packard durant l'expérimentation...
Nous lui avons dit alors que, dans le contexte actuelle, il était hors de question de tester des solutions informatiques, que cela nous coutait cher en angoisse, en batailles stupides, en explications inutiles.
Il a convenu de la situation.
Depuis, le développement des systèmes est uniquement le fait des entreprises privées et de quelques privilégiés.
Je pense que si mes collègues avaient été prèts, une nouvelle ère de recherche aurait pu voir le jour à Montpellier, comme ce fur le cas dans les universités américaines ou anglaises, comme ce fut le cas en Allemagne.
nous avons, par ignorance, pris la mauvaise voie.

Ce jour, nous avons un ordinateur voire deux par salle et personne n'en conteste l'utilité.

Et puis je me suis réfugié dans une grande solitude, j'ai appris à programmer, mal, je vous le concède, j'ai appris à me servir des logiciels, de tous les logiciels que je pouvais avoir sous la main.
Un seul hôpital, une clinique de La Rochelle était équipée je dirais sérieusement de tels appareils.
Nous avons demandé, le Chef de Service, Claude et moi-même à partir juste un week end pour voir comment ils s'en servaient.
Se fut un échec, l'administration faisait voyager le Chef de Service en avion, le Chef de clinique, Claude en train première classe, et moi en train seconde classe. Comment vouliez vous que nous nous rencontrions sur La Rochelle en un week end ????????????????????? Cette histoire est strictement vraie, elle témoigne que si l'ensemble des acteurs de hôpitaux ne comprend pas l'avenir, nous serons comme les parfumeurs de Grasse (voir plus haut un autre post)

Allons de l'avant, ne soyons pas passéiste et ne campons pas sur nos certitudes ou pseudo certitudes.

Évitons d'employer le mot "expérience" lorsqu'on parle de robotique. L’expérience, au sens ou vous l'entendez, c'était il y à 20 ans, lorsque je faisais entrer le premier ordinateur dans notre bloc opératoire. Cet ordinateur, un 486 DX2 66, fonctionnait alors sur un logiciel Hewlett Packard. Il était prévu pour enregistrer la totalité d'une anesthésie à partir de RS 232 et de raccordements bizarres ! Ce fut un échec, non pas du à notre inexpérience, mais du à l'ordinateur lui-même. Le disque dur était ridiculement petit et nous avions à disposition 4 mégas de ram, autant dire rien.

Notre place va changer, nous serons ceux qui surveilleront ces robots qui interviendront en cas de problème.
je voudrais que nous comprenions cela assez rapidement car les premières machines sont déjà sur le marché.

La machine n'est pas capable d'analyse juste et profonde.Elle prend des valeurs relevées sur le patient, puis applique un protocole, le tout sans intelligence, un peu bêtement je dirais. Il est toujours indispensable que nous soyons présents, pour modifier les paramètres en fonction de faits précis.

Aucun scope n'est capable avec une certitude de 100 % d'analyser une courbe électrocardiographie, les erreurs sont patentes, fréquentes... Ces machines n'ont pas d'intelligence, NOTRE intelligence ceci dit sans exagérer le trait.

Mais par contre, elles surveillent bien mieux les patients que ce que nous pouvons faire et savent avec une précision extrême mettre un tube dans une trachée, précision que nous n'avons pas, avouons le.

Ne pensez-pas que tout cela est encore du domaine de la recherche.
Les applications sont déjà nombreuses
Formez-vous à l'informatique, à la robotique et vous serez alors en première ligne.
Mallampatix
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59284Message non lu Mallampatix »

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fp1954
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59339Message non lu fp1954 »

Quand est-il des "sarcophages stériles" ?

A. Le flux laminaire horizontal
Il faut d'abord faire la distinction entre le flux laminaire horizontal intégral et le flux
laminaire horizontal partiel.
Dans le premier cas, l'air est pulsé de gauche à droite par la totalité d'une des
cloisons de la salle d'opérations et normalement repris par la totalité de la cloison
opposée. Le flux agit ainsi à l'instar d'un piston qui traite l'entièreté du local. ( Le
schéma qui montre aussi que les lames se reconstituent derrière le scialytique et
l'anesthésiste)

Dans le second cas, l'air est pulsé par un panneau limité en longueur à la largeur
minimum nécessaire à l'évolution de l'équipe opératoire (2,50 m à 3 m) . Les flancs
du panneau sont prolongés par des rideaux transparents souples ou rigides dont la
longueur correspond à la longueur nécessaire à l'équipe opératoire. L'air est repris
par l'intermédiaire des espaces ménagés entre les rideaux et les cloisons, et va se
perdre à l'opposé du panneau de pulsion (Voir schéma).

Les avantages du flux laminaire horizontal sont les suivants
a — il évite le dépôt des particules et donc des germes sur la champ opératoire. Il
faut savoir que l'équipe chirurgicale et plus particulièrement le chirurgien émet en
cours d'intervention entre 5.000 et 10.000 particules à la minute suivant son degré
d'activité physique ou de stress.
Ces particules sont émises essentiellement par le nu de la face et se trouvent en
suspension au-dessus du champ opératoire. Mais si l'on sait qu'une particule de 10
microns soumise à un flux laminaire horizontal de 50 cm/sec ne descend par suite du
phénomène de gravité que de 2 cm par mètre parcouru, on est tenté de croire
qu'aucune de ces particules ne pourrait arriver dans le champ lui-même.
b - L'installation du flux horizontal partiel ne nécessite pas d'aménagement de
structure important pour la salle.
Il peut être installé à partir de modules standards dans une salle existante. Les
appareils d'éclairage opératoire classiques peuvent être maintenus. Il en est de
même pour les appareils de distribution de fluides et courants, de contrôle ou de
radiodiagnostic suspendus ou accrochés à des potences.
2
c - Si l'on se contente du flux partiel, c'est la solution qui, actuellement, permet le plus
facilement d'obtenir un résultat positif pour un budget minimum.
Par contre, les inconvénients du flux laminaire horizontal sont les suivants :
a) une des parois de la salle d'opération est entièrement envahie par les appareils de
pulsion. Pour ce qui est de la reprise dans le cas du flux laminaire intégral, la
seconde paroi est sérieusement occupée également.
b) Si la plaie opératoire est située en aval des membres de l'équipe opératoire, elle
risque de se trouver dans une zone non protégée.
B. Le flux laminaire vertical (Voir schéma)
Avantage.

Pour certaines interventions, cette formule est séduisante, car jamais une personne
ne sera située entre l'émission de l'air et le champ opératoire comme cela peut
arriver pour une arthroplastie de la hanche dans le cas du flux laminaire horizontal.
Inconvénients
a) Le scialytique doit être conçu de telle sorte qu'il oppose le moins de surface
possible à la pulsion de l'air. Ou bien, il faut éviter formellement de travailler dans son
"ombre" ce qui constitue une contrainte gênante.
b) L'émission des particules des membres de l'équipe aurait tendance à être
entraînée vers le champ opératoire et c'est pourquoi, il convient d'utiliser dans ce
cas, les casques ou les cagoules avec lesquels les équipes travaillent dans les
cellules de Charnley ou de Weber.
c) La solution est coûteuse et demande un temps d'installation plus important. Elle
n'existe qu'en flux partiel.
La cellule de Charnley (Voir schéma) est une enceinte créée par des parois
transparentes rigides suspendues déterminant un espace d'environ 3 m x 3 m dans
lequel se trouve donc la table d'opération. Les parois s'arrêtent à quelques cm du sol.
Cette table est disposée de telle sorte que la tête du patient et la partie supérieure de
son corps se trouvent à l'extérieur, ce qui permet aux anesthésistes d'intervenir sans
pénétrer dans la cellule. L'air filtré avec les filtres absolus est pulsé à une vitesse
d'environ 35 cm/sec. (environ 9 secondes pour descendre de 3 mètres de haut) avec
3
un renouvellement complet de l'air de l'enceinte de 300 à 400 fois par heure. Cette formule
donne lieu à des turbulences, mais en dessous de la table.

Au sens strict, ce n'est pas un flux laminaire mais un flux directionnel.
Le personnel de l'équipe opératoire qui pénètre dans la cellule porte une blouse
imperméable en toile de parachute (Ventile) et sa tête est couverte au moyen d'un
casque (haume) spécial alimenté en air frais. L'air vicié est aspiré par l'intermédiaire
d'un tube qui est raccordé à l'extérieur de l'enceinte et ainsi l'on peut en toute
quiétude parler (moyennant un micro) ou transpirer sans produire de particules
contaminantes.
L'aspiration présente également l'avantage d'éliminer la totalité de l'air qui se trouve
dans le casque et le rend donc confortable par les courants d'air qu'elle provoque, ce
qui serait sinon parfaitement insupportable.
La cellule de Weber

La cellule réalisée à l'hôpital St Gall sous l'instigation du Professeur Weber est une
variante de la précédente, qui élimine un inconvénient de celle-ci.
En effet, dans la cellule de Charnley les turbulences créées pourraient engendrer un
mélange de l'air stérile venant du plafond avec celui qui est contaminé et traîne au
sol.
Dans cette variante, on élimine ces turbulences par une aspiration latérale située de
part et d'autre et au niveau de la table, dans des coffres aménagés dans les parois
de l'enceinte. Cela permet d'ailleurs d'augmenter la quantité d'air émis et de
provoquer 600 renouvellements d'air par heure. Cet air est pulsé à une vitesse de 50
cm/sec correspondant à un flux laminaire réel.
Il y a aussi une conception un peu différente du scaphandre.

Le plafond Allander ( Voir schéma - flux directionnel)
Si d'autres variantes aux précédentes existent, nous ne voulons pas les approfondir
parce que les différences sont trop peu sensibles ; mais nous pensons qu'il convient
quand même de parler du système Allander qui présente l'avantage d'une économie
certaine vis-à-vis des solutions déjà citées bien que n'offrant peut-être pas les
mêmes garanties. Le plafond du Professeur Suédois Allander de l'Institut Royal
Technique de Stockholm, consiste à pulser l'air stérile au travers d'un plafonnier
d'environ 2,50 m x 3 m. La vitesse à laquelle la pulsion est accomplie est de 18
4
cm/sec. (200 renouvellements par heure) mais en périphérie, un rideau d'air, toujours
stérile, est pulsé à une vitesse plus rapide (30 cm/sec.) . Il crée donc une espèce de
paroi artificielle et invisible qui permet de garder à l'intérieur de la partie opératoire,
une surpression vis-à-vis de la partie périphérique de la salle.
Ce n'est qu'en fin de parcours, au niveau du sol, que l'air en surpression s'échappe
au travers du rideau et pénètre dans la salle; les reprises se font en périphérie des
parois de la salle. Cette solution qui ne relève pas du flux laminaire, permet d'obtenir
un maintien de l'air stérile dans la zone la plus délicate, elle n'empêche pas
l'utilisation d'un scialytique conventionnel.
En ce qui concerne la prophylaxie des particules émises par le personnel opératoire
en dessous du champ, Allander signale qu'il se produit à l'intérieur du rideau, le
même phénomène d'aspiration que celui que l'on : rencontre en prenant une douche.
En effet, l'aspiration créée par le déplacement des gouttelettes d'eau dans une
douche attire le rideau. Dans le cas qui nous occupe, la plus grande vitesse du
rideau d'air périphérique attire le flux d'air intérieur et dégage, par la même occasion,
le champ opératoire. Ainsi, les particules émises par les chirurgiens sont aspirées de
la zone critique par le rideau d'air.
C. La bulle chirurgicale (Voir schéma).
Nous ne pourrions clôturer ce thème sans parler de la bulle chirurgicale qui, sans
avoir atteint le développement qui assurerait pour elle un avenir certain, constitue
quand même un événement important dans le domaine de la chirurgie orthopédique
sous air stérile, mais ceci nous écarte trop loin de l'architecture. Elle fut employée
pour l'accouchement par césarienne de nouveau-nés axéniques.
A présent, la question se pose

Faut-il installer un flux laminaire ?
Il est difficile d'ignorer les faits suivants
1.. l'emploi du flux laminaire peut réduire de façon drastique le nombre de germes
dans l'air de l'enceinte opératoire ;
2 des germes de la même espèce que ceux de l'air de la salle d'opération peuvent
être isolés des plaies (Fitzgerald et al, J.Bone Joint Surg. 1242,1973)
5
3. des bactéries, y compris des espèces peu virulentes, comme Staphylococcus
epidermidis ont été retrouvées dans des infections profondes survenues après
arthroplastie totale de la hanche ;
4. l'apparition d'une infection profonde après mise en place d'une prothèse totale de
hanche représente une catastrophe pour le patient : le coût d'une seule infection de
ce genre peut être équivalent ou dépasser le coût de l'installation d'un système à flux
laminaire.
C'est pourquoi, on peut conclure que l'installation d'un flux laminaire dans une salle
d'opération se justifie, mais seulement pour la pratique d'un groupe très sélectionné
d'interventions comme la mise en place de prothèses totales de hanche ou de
genou. A l'heure actuelle, l'emploi de flux laminaire n'est pas considéré comme
essentiel ni souhaitable pour la plupart des autres interventions chirurgicales.
La démonstration de ce qui précède a été apportée grâce à l'étude menée en Grande-
Bretagne par LIDWELL O.M. et al. [Brit. Med. Journal, 285 (Jul 3) : 10 - 14 (1982)].
Elle a été réalisée dans 19 hôpitaux entre 1975 et 1980; elle porte sur un total voisin de
8.000 arthroplasties de hanche exécutées sous diverses conditions :
- dans des salles d'opérations ventilées de façon conventionnelle
- dans des salles d'opérations avec flux laminaire horizontal
- dans des salles d'opérations avec flux laminaire vertical avec et sans paroi
- avec et sans antibioprophylaxie de protection peropératoire.
loulig
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59341Message non lu loulig »

?
:smt023 :smt031
carlito76
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59345Message non lu carlito76 »

:refl :smt021?????????????? :smt021
Libecciu
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59350Message non lu Libecciu »

Passé avenir .... présent .... etc etc : bla bla !

Quand la sécu continura à creuser son trou avec ce genre de conneries alors que dans certains pays on se bat pour un simple laryngo correct

Quand la routine sera de pratiquer l'IOT comme ça et que le première IOT en SMUR sera un sketch car plus personne ne saura faire sans ...

quand on se decidera enfin à marcher sur les mains pour economiser nos chaussures ....

Quand les puissants labos pharmaceutiques et bio medicaux cesserons de nous vendre des trucs hors de prix dont la mode dure le temps d'une poignée de saisons ...au mieux en nous plumant au pirte en nous rendant plus malades qu'avant

les gens se feront beaucoup plus chier en lisant les news ... mais paierons bcp moins d'impots
loulig
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59351Message non lu loulig »

Libecciu a écrit : Quand la routine sera de pratiquer l'IOT comme ça et que le première IOT en SMUR sera un sketch car plus personne ne saura faire sans ...
Ben, déjà quand on voit le niveau aujourd'hui ...
carlito76
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59358Message non lu carlito76 »

Moi même quand je vois le nombre d'avions que je plante à l'atterrissage sur simulateur de vol avec le même "joystick" que celui utilisé sur la video pour "intuber", ça me laisse rêveur...............(si cauchemar peut-être un rêve!)
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Maxime
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59360Message non lu Maxime »

Lui, il a testé...

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Mallampatix
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59361Message non lu Mallampatix »

:dessus: :dessus: :dessus: :dessus: :dessus: :dessus: :dessus:
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i love cats
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Re: Intubation robotisee...

Message : # 59366Message non lu i love cats »

Et ça a pas dû lui déplaire, il continue à la trouver drôle!...et à sourire à pleines dents
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