Et pour ternir le débat....voilà ce qui arrive parfois...
http://www.lanouvellerepublique.fr/deux ... -infirmier
"Le 18 décembre 2006, à 11 h 30, une octogénaire décédait à l'hôpital de Thouars. En cause, une injection de chlorure de potassium, administrée par un élève infirmier. Un produit non dilué dans une poche de perfusion, comme le veut la prescription, mais administré directement par voix intraveineuse. L'équivalent, rappelait la présidente du tribunal lors de l'audience correctionnelle du 9 juin dernier, d'« une concentration 52 fois supérieure ».
Plus d'un mois après l'audience, le tribunal a donc rendu son jugement. En condamnant Sébastien M., poursuivi pour homicide involontaire, à six mois d'emprisonnement assortis d'un sursis simple, il suit les réquisitions du parquet. En revanche, il descend sous ces réquisitions pour l'infirmière référente, responsable de l'élève lors de son stage, mais aussi pour la responsable de l'équipe soignante. La première, également poursuivie pour homicide involontaire, a été condamnée à un mois d'em- prisonnement avec sursis, alors que le parquet avait requis six mois. La seconde écope de 15 jours d'emprisonnement (contre deux mois requis par le parquet). Deux peines exemptées d'inscription au casier judiciaire. Les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe. Pour le conseil de Sébastien M., derrière la cause du drame se cachait en réalité une carence dans la formation de l'élève infirmier, qui n'avait jamais été informé sur la dangerosité du chlorure de potassium et sur la manière de l'administrer. L'infirmière référente ? Sans doute un manque de vigilance, avait expliqué son avocat. Sébastien M. s'étant lui-même proposé d'effectuer l'injection, elle pensait qu'il maîtrisait ce protocole. Enfin, pour la défense de la responsable de l'équipe soignante, l'établissement par sa cliente d'un certificat inexact - avant qu'elle ne se ravise, informant sa hiérarchie -, relevait plus d'une commission de discipline que d'une cour de justice."