Bruno huet a écrit :La problématique principale reste que le MAR responsable de l’IADE en acceptant de se bloquer dans une salle ne pouvait se rendre disponible à tout moment pour les deux autres salles dont il supervisait l’anesthésie.
Que l’IADE en acceptant de procéder à l’induction tout en sachant que son médecin était indisponible devient coresponsable d’un choix qui le mettait hors des clous.
Ceci est un avis d’expertise, il est regrettable de ne pas avoir les conclusions de la plainte sur le plan juridique.
Maintenant il s'agit de savoir si l'expertise présentée ici est représentative de l'expertise judiciaire, celle versée au dossier remise au juge en charge de l'affaire, expertise qui est donc contradictoire, réalisée par un Médecin expert.Il s'agirait ici de l'expertise d'un collègue, mais a t-elle été versée au dossier?
Est-ce le point de vue d'un collègue qui a donné ses conclusions dans un travail d'expertise personnel?...tout celà est assez trouble.
Si ce sont dires d'expert judiciaire, une contre-expertise est toujours possible.
Car de mon très très très humble point de vue de non expert, un IADE ne dépend pas, sauf cas particulier, d'un seul médecin anesthésiste. Comment font-il nos MAR pour aller se restaurer, ils passent la main non??? et pour venir au secours d'un IADE en difficulté majeure, il n'y aurait personne??? J'hallucine!
Ou alors l'ambiance entre les MAR est misérable à ce point? C'est aussi le rôle de l'expert que d'étudier et dire la qualité de la relation dans une équipe.Cette notion était révélatrice et génératrice de dysfonctionnements dans d'autres affaires...
Et si le MAR MR était occupé sur une urgence, il n'y aurait donc aucun dysfonctionnement, on n'aurait pas demandé un autre MAR?!!! La faute à "pas de chance", en somme?

Sur une garde, ou un week-end, on peut le concevoir.
Secundo, l'IADE est effectivement hors des clous pour l'induction, on ne peut le nier, mais si on lui dit que MR est indisponible pour une courte durée, "petit geste dans une autre salle", il n'est pas sensé en déduire qu'il ne pourra intervenir pendant toute l'intervention, on lui a donné une information relativement tronquée. Là c'est le rôle de l'avocat que de défendre les uns ou les autres, voire d'un syndicat.
Cela dit, je ne comprends pas que l'IADE n'ait pas fait passer un appel urgent pour obtenir un autre MAR pour l'épisode de fin d'intervention, le reste (artéfacts) restant à prouver. Même si ce MAR employait cet IADE comme ça se voit dans le privé, porter secours n'a pas de frontière administrative et économique, ou alors où va t-on!
Cela fait plutôt montre que ces appels pour gérer l'urgence absolue n'étaient pas d'usage , c'est le rôle du cadre. Mais si ce protocole existait et a été validé et officialisé, l'IADE l'a t-il émargé?
L'expertise présentée ici ne relève pas ce point, le jugement aurait-il donné jour au protocole d'appel d'urgence dont je parle et qui prévaut au moins dans notre bloc????
On l'ignore.
Et le chirurgien il n'est pas docteur? Un expert infirmier peut-il donner son avis sur une autre catégorie, alors que l'expert médecin, lui, peut...?
l'avantage pour les IADE de
l'appel d'urgence pour un MAR indéterminé, qui suppose la survenue d' un risque vital dans la structure, c'est que ceux qui ne viennent pas doivent se justifier de leur décision, qui mettrait en jeu la notion de non assistance à personne en danger, qui est mise en balance avec le risque que représenterait le fait d'interrompre leur activité.
D'après ce que je peux lire dans l'exposé, 2 MAR, s'ils avaient été sollicités par appel urgent , auraient pu intervenir ne serait-ce que quelques minutes, ou alors je ne comprends plus rien à rien à cette organisation.
Le problème ne résiderait finalement plus que dans la gestion d'artéfacts, de bradycardies, par l'IADE, ce qui est de son ressort à priori, en a t-il référé? Si oui, quelle en a été la réponse?
On parle de "déroulés" de tracés dans le document, si je comprends bien, il s'agirait d'enregistrements de tracés de scopes sur papiers, dans ce cas ont-ils été transmis? Si oui, quelle été la réponse?
Ils serait interessant de lire le jugement, les conclusions des parties ne sont pas forcément ce que le juge retient, en général il se réfère à l'expertise, ici donc à deux expertises?
On ne sait pas comment a été jugé ce contentieux, or c'est le jugement qu'il conviendrait d'analyser, ce qui est présenté ici comporte trop d'inconnues et de toutes façons on ne peux que discuter que ce qui est présenté.
Présentée comme cela, cette expertise de soins infirmiers semble faire peser une charge de co responsabilité sur l'IADE, et de mon point de vue elle est discutable.
Si une expertise en soins infirmiers est dilligentée et qu'elle vient à charger partiellement l'IADE dans une procédure (et on ne sait pas si cette expertise vient en amont ou aval de l'assignation en justice), le respect de l'équilibre judiciaire devrait exiger de concerner tout le personnel infirmier, une autre pour le personnel non soignant (cadres) , un autre pour le chirurgien, etc...c'est mon point de vue.
Que rien ne soit prévu lorsqu'un MAR ne peut intervenir alors que d'autres ne sont pas occupés sur de l'urgence absolue, me parait plus important à régler et semble du ressort du cadre et chef de service, car on sait que ces situations se répètent au quotidien, et que la condamnation de l'IADE n'y changerait probablement pas grand chose. Au fait si ...que l'ONI viennent mettre le coup de boutoir final sur le paramedical après le conseil de discipline, la justice civile, pénale, et donc possible condamnation par ses paires......
Personnellement, et avec ces données, je n'aurais pas chargé l'IADE et aurais plutôt mis l'accent sur le problème de la gestion de l'urgence absolue au sein d'une structure...car il est de notoriété publique que nos activités ne peuvent s'exercer dans la pratique qu'avec une certaine souplesse que le stricte cadre juridique ne prévoit pas toujours.
Les recommandations par sociétés savantes, syndicats, etc...n'ont pas valeur de loi, au pire, certaines reflètent parfois une espèce de protectionisme corporatiste.