Le SNIA diffuse publiquement ce jour le travail de Bruno Huet, IADE, Vice-président du SNIA, sur la place de l'IADE en SMUR et les perspectives d'avenir de cette facette de notre profession qui est mise à mal par la stratégie de réduction de la masse salariale de nos décideurs. C'est un pan entier de notre profession qui disparait insidieusement depuis plusieurs années. Ce document fait l'état des lieux, donne les références législatives et règlementaires, la démonstration de la plus value apportée par l'expertise IADE dans les soins pré-hospitaliers. Enfin il aborde le principe de paramédicalisation des secours à la personne.
Ce document fait écho à l'une des principales revendications de la filière IADE dans le mouvement de protestation qui se prépare pour le 21Mai 2015.
Nous vous souhaitons une bonne lecture et souhaitons que ce document soit diffusé très largement.
SNIA - La place de l'IADE en SMUR
Modérateur : Marc
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SNIA - La place de l'IADE en SMUR
http://www.snia.net/actualiteacutes/pla ... es-davenir
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Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
Un travail remarquable... Du très bon boulot
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Infirmiers anesthésistes et pre-hospitalier
Chèr(e)s collègues
Le SNIA ne cautionne pas l’exercice illégal en SMUR
À la lecture de la Revue des SAMU d’avril 2015, intitulé « SEUL AU MONDE », celui-ci apporte le témoignage de l’intervention du premier médecin du SMR d’Arpajon.
À la lecture de ce témoignage, certains passages nous ont interpellés.
Le SNIA s'associe au regret du rédacteur du non-respect des textes réglementaires en constatant qu'en Région Parisienne, il existe encore des SMUR qui ne disposent pas d'infirmiers dans les équipages des ambulances de réanimation.
Au-delà de la situation d'urgence, le simple fait que le médecin ne dispose pas d'infirmiers à ses côtés entraine de facto un glissement de tache et valide un exercice illégal de la profession médicale et/ou d’infirmier.
Voici quelques passages :
« L'ambulancier commence une prise en charge classique : PERFUSION GESTE QU'IL FAIT TOUJOURS EN COMPAGNIE DU MÉDECIN ! »
« L'ambulancier s'occupe d'un nouveau blessé, pas vraiment la fonction d'un ambulancier classique, mais, il est à cette heure, la personne la plus adaptée à traiter les cas graves dans le wagon, éventré. Le blessé présente de grosses fractures ouvertes et une détresse respiratoire grandissante, elle est bloquée par des sièges. SANS ATTENDRE D'INSTRUCTION, L'AMBULANCIER PERFUSE, OXYGÈNE ET PRÉPARE DE LA MORPHINE.
Le médecin : Alain laisse tout ce que tu fais, rejoint moi, il y a d'autres blessés plus graves.
L'ambulancier : mais, je suis sur un cas grave, j'ai même préparé de la morphine.
Le médecin : lâche tout, FAIT LUI UNE DEMI-AMPOULE DE MORPHINE et vient vite. »
« Alain (ambulancier) rejoint Bruno (le médecin) sur une victime ayant un bras arraché. Bruno confie le malade à Alain puis repart aussitôt, il n'y a toujours pas d'autres SMUR.
Eu égard aux nombres de victimes, est-il pertinent de laisser la prise en charge médicale à un ambulancier de SMUR alors que celui-ci doit apporter son aide dans l'organisation du premier DSM sur une catastrophe ?
Le SNIA demande au ministère de faire respecter par l’établissement d’Arpajon le code de la santé publique dans son article Article D6124-13 qui dispose que “L'équipe d'intervention de la structure mobile d'urgence et de réanimation comprend au moins un médecin, un infirmier et un conducteur ou pilote.”
Ceci afin d’éviter des dérives dangereuses autant pour les patients que pour les intervenants.
Le SNIA demande à toutes les instances concernées d'apporter la réponse adaptée à cette situation si l’établissement n’apporte pas de modifications dans son fonctionnement.
Le SNIA réaffirme la place de l’infirmier anesthésiste dans le préhospitalier et ne peut que abonder au propos du Docteur Janniére du SAMU de Paris intitulé “Infirmiers anesthésistes dans les situations de catastrophe” publié dans la revue des SAMU qui écrivait :
« Le personnel d’anesthésie réanimation est bien évidemment le mieux placé pour prendre en charge les polytraumatisés des situations de catastrophe.
L’expérience de l’infirmier anesthésiste au quotidien dans les services de SMUR lui permet une adaptation aisée en situation d’exception. Dans ce type de situation, le personnel médical disponible est peu nombreux au regard de la quantité de patients à soigner. Un certain nombre de gestes médicaux sont donc délégués et l’infirmier anesthésiste se retrouve rapidement au centre du dispositif de soins, il a fait la preuve de sa compétence lors des situations d’exception que nous avons eu à gérer ces dernières années. L’infirmier anesthésiste est un soignant : il va pouvoir apporter sur le terrain sa compétence technique.
De par sa formation, son habitude de la gestion au bloc opératoire et au SMUR, il sera un collaborateur incontournable dans la préparation et la mise en place de la logistique médicale des événements catastrophiques.
Les deux dernières missions humanitaires (Pakistan, Haïti) ont démontré la plus-value des IADE dans la prise en charge des patients nécessitant des actes de chirurgie et donc d’anesthésie réalisés par les IADE sous la supervision médicale d’urgentiste. À noter qu’aucun conflit de compétences n’a été signalé lors de ses deux missions et qu’aucune complication anesthésique n’a été relevée lors de la présence d’IADE dans les équipes.
Lors des réunions de débriefing au Ministère de la Santé, il a été relevé l’intérêt d’inclure des IADE dans les demandes d’effectif de paramédicaux. »
Bien à vous,
L’équipe du SNIA
Le SNIA ne cautionne pas l’exercice illégal en SMUR
À la lecture de la Revue des SAMU d’avril 2015, intitulé « SEUL AU MONDE », celui-ci apporte le témoignage de l’intervention du premier médecin du SMR d’Arpajon.
À la lecture de ce témoignage, certains passages nous ont interpellés.
Le SNIA s'associe au regret du rédacteur du non-respect des textes réglementaires en constatant qu'en Région Parisienne, il existe encore des SMUR qui ne disposent pas d'infirmiers dans les équipages des ambulances de réanimation.
Au-delà de la situation d'urgence, le simple fait que le médecin ne dispose pas d'infirmiers à ses côtés entraine de facto un glissement de tache et valide un exercice illégal de la profession médicale et/ou d’infirmier.
Voici quelques passages :
« L'ambulancier commence une prise en charge classique : PERFUSION GESTE QU'IL FAIT TOUJOURS EN COMPAGNIE DU MÉDECIN ! »
« L'ambulancier s'occupe d'un nouveau blessé, pas vraiment la fonction d'un ambulancier classique, mais, il est à cette heure, la personne la plus adaptée à traiter les cas graves dans le wagon, éventré. Le blessé présente de grosses fractures ouvertes et une détresse respiratoire grandissante, elle est bloquée par des sièges. SANS ATTENDRE D'INSTRUCTION, L'AMBULANCIER PERFUSE, OXYGÈNE ET PRÉPARE DE LA MORPHINE.
Le médecin : Alain laisse tout ce que tu fais, rejoint moi, il y a d'autres blessés plus graves.
L'ambulancier : mais, je suis sur un cas grave, j'ai même préparé de la morphine.
Le médecin : lâche tout, FAIT LUI UNE DEMI-AMPOULE DE MORPHINE et vient vite. »
« Alain (ambulancier) rejoint Bruno (le médecin) sur une victime ayant un bras arraché. Bruno confie le malade à Alain puis repart aussitôt, il n'y a toujours pas d'autres SMUR.
Eu égard aux nombres de victimes, est-il pertinent de laisser la prise en charge médicale à un ambulancier de SMUR alors que celui-ci doit apporter son aide dans l'organisation du premier DSM sur une catastrophe ?
Le SNIA demande au ministère de faire respecter par l’établissement d’Arpajon le code de la santé publique dans son article Article D6124-13 qui dispose que “L'équipe d'intervention de la structure mobile d'urgence et de réanimation comprend au moins un médecin, un infirmier et un conducteur ou pilote.”
Ceci afin d’éviter des dérives dangereuses autant pour les patients que pour les intervenants.
Le SNIA demande à toutes les instances concernées d'apporter la réponse adaptée à cette situation si l’établissement n’apporte pas de modifications dans son fonctionnement.
Le SNIA réaffirme la place de l’infirmier anesthésiste dans le préhospitalier et ne peut que abonder au propos du Docteur Janniére du SAMU de Paris intitulé “Infirmiers anesthésistes dans les situations de catastrophe” publié dans la revue des SAMU qui écrivait :
« Le personnel d’anesthésie réanimation est bien évidemment le mieux placé pour prendre en charge les polytraumatisés des situations de catastrophe.
L’expérience de l’infirmier anesthésiste au quotidien dans les services de SMUR lui permet une adaptation aisée en situation d’exception. Dans ce type de situation, le personnel médical disponible est peu nombreux au regard de la quantité de patients à soigner. Un certain nombre de gestes médicaux sont donc délégués et l’infirmier anesthésiste se retrouve rapidement au centre du dispositif de soins, il a fait la preuve de sa compétence lors des situations d’exception que nous avons eu à gérer ces dernières années. L’infirmier anesthésiste est un soignant : il va pouvoir apporter sur le terrain sa compétence technique.
De par sa formation, son habitude de la gestion au bloc opératoire et au SMUR, il sera un collaborateur incontournable dans la préparation et la mise en place de la logistique médicale des événements catastrophiques.
Les deux dernières missions humanitaires (Pakistan, Haïti) ont démontré la plus-value des IADE dans la prise en charge des patients nécessitant des actes de chirurgie et donc d’anesthésie réalisés par les IADE sous la supervision médicale d’urgentiste. À noter qu’aucun conflit de compétences n’a été signalé lors de ses deux missions et qu’aucune complication anesthésique n’a été relevée lors de la présence d’IADE dans les équipes.
Lors des réunions de débriefing au Ministère de la Santé, il a été relevé l’intérêt d’inclure des IADE dans les demandes d’effectif de paramédicaux. »
Bien à vous,
L’équipe du SNIA
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Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
Et qu'elle est la réaction de l'ONI ? (peut-être que le breton de Guyane pourra nous dire...)


- Bruno huet
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Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
Bonjour
Nous sommes en attente de la réponse du CNOI comme celle du ministère.
A ce jour, rien.
On est en droit de se poser des questions ?
Est on dans une période ou la déréglementation est une règle de fonctionnement normal .
Chouette, je vais pouvoir réaliser une appendicectomie car le chirurgien que j'aide depuis longtemps m'a appris toutes les étapes de cette intervention et comme je vais le réaliser sous sa responsabilité, on m'a dit que je peux!
Nous sommes en attente de la réponse du CNOI comme celle du ministère.
A ce jour, rien.
On est en droit de se poser des questions ?
Est on dans une période ou la déréglementation est une règle de fonctionnement normal .
Chouette, je vais pouvoir réaliser une appendicectomie car le chirurgien que j'aide depuis longtemps m'a appris toutes les étapes de cette intervention et comme je vais le réaliser sous sa responsabilité, on m'a dit que je peux!
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Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
Concernant le CNOI, aucune surprise... une preuve supplémentaire que ce "machin" ne sert qu'à ponctionner du fric aux professionnels et surement pas à aider les IADEs...
A moins que notre Breton de Guyane ne nous trouve une bonne excuse encore....
A moins que notre Breton de Guyane ne nous trouve une bonne excuse encore....

Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
Bruno, vous avez probablement mis le doigt sur un point très sensible qui peut coûter des millions d'€ au sens sanitaire large, à savoir que c'est plutôt un secret de Polichinelle qu'en l'absence d'inf dans les équipes SMUR (équipes ne necessitant pas les réa?) ce sont probablement les chauffeurs ambulanciers qui font le taf de l'IDE ou bien évidemment de l'IA...quand je dis font, c'est évidemment dans les limites de leur formation et de ce qu'ils apprennent sur le terrain, et on comprend relativement bien que ce métier attire assez facilement les vocations, certains Ambulanciers du coup et il faut le signaler font quand même l'effort de la formation IDE voire IA...mais ils sont loin d'être légion.
C'est aux structures ( notamment Syndicales qui se prévallent depuis 9 ans de pouvoir faire tout à la place de l'ONI) de faire leur job dans ce genre de dérives, donc sur ce point on ne peut que féliciter le SNIA.
A chacun son métier et les vaches n'en seront que mieux gardées...
Quant aux autres syndicats j'espère qu'ils s'activent sur ce genre d'affaire le dilemme consistant d'un côté à faire payer encore un peu plus le contribuable en exigeant des professionnels ad hoc au SMUR ou fermer les yeux en laissant regretter à certains le déclin de l'ONI.
C'est aux structures ( notamment Syndicales qui se prévallent depuis 9 ans de pouvoir faire tout à la place de l'ONI) de faire leur job dans ce genre de dérives, donc sur ce point on ne peut que féliciter le SNIA.
A chacun son métier et les vaches n'en seront que mieux gardées...
Quant aux autres syndicats j'espère qu'ils s'activent sur ce genre d'affaire le dilemme consistant d'un côté à faire payer encore un peu plus le contribuable en exigeant des professionnels ad hoc au SMUR ou fermer les yeux en laissant regretter à certains le déclin de l'ONI.
Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
attention aux messages que je lis ici ou là à grand renfort de photos "du second degré" qui risquent de nous entraîner vers le terrain marécageux de la dérision alors que ce problème est entier en plus qu'il est récurrent depuis longtemps et donc à ce titre pris au sérieux au moins par le SNIA.
La profession est bel et bien malade et il faut traiter les maux les uns après les autres sans en négliger un seul ou définitivement "quitter ce corps" (belle image à laquelle je souscris entièrement, pour les IA et pour les usagers).
La profession est bel et bien malade et il faut traiter les maux les uns après les autres sans en négliger un seul ou définitivement "quitter ce corps" (belle image à laquelle je souscris entièrement, pour les IA et pour les usagers).
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Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
> L'action d'un syndicat, qu'elle soit à destination des IADE des tutelles ou des instances n'entraine pas ipso facto le dépôt d'un CR sur laryngoMister Hyde a écrit :
C'est aux structures .../... de faire leur job dans ce genre de dérives
.../... ou fermer les yeux en laissant regretter à certains le déclin de l'ONI.
> L'ONI n'a jamais rien fait de concret sur ces sujets ... les syndicats " amis des IADE " si
.
Re: SNIA - La place de l'IADE en SMUR
.Libecciu a écrit :> L'action d'un syndicat, qu'elle soit à destination des IADE des tutelles ou des instances n'entraine pas ipso facto le dépôt d'un CR sur laryngoMister Hyde a écrit :
C'est aux structures .../... de faire leur job dans ce genre de dérives
.../... ou fermer les yeux en laissant regretter à certains le déclin de l'ONI.
> L'ONI n'a jamais rien fait de concret sur ces sujets ... les syndicats " amis des IADE " si
.
Le problème ce sont les actes et pas les paroles, si les syndicats dits représentatifs notamment des IDE ont engagé des actions pour La Défense de l'exercice IDE dans des cas notamment reperteriorés ma foi il suffit de se justifier, est ce trop demander?
Je ne vise pas une organisation particulièrement, il est question de l'ONi qui ne ferait pas son boulot, est ce que les organisations qui prétendent depuis 9 ans que l'ONI est une structure disons "pléthorique"!etc est ce que ces organisations se mèlent du problème de l'exercice illégal de la profession infirmière et est ce que ça ne mèrite pas d'être publié y compris sur Laryngo?
Sinon pourquoi?
Maintenant d'autres structures que Le SNIA peuvent s'enorgueillir de défendre le service infirmier spécialisé notamment dans ses observations dites "SMUR" publiées en direction du Mknistère eh bien qu'elles ne se gênent pas !
Au contraire!