Bonsoir, pour faire pas mal de cœlio, il faut distinguer deux façons de créer le pneumopéritoine (pour chir de hernie, cholécystectomie, gynéco, appendicectomie simplex ou autres en dehors de la chir du côlon)
la première: En introduisant une aiguille de Palmer en sous costal gauche et en insufflant ( à l'aveugle mais juste sous contrôle des pressions pour atteindre 12 voire 15 mmm de Hg ) et ensuite quand les pressions sont atteintes , on enfonce un premier trocart (celui de la caméra) puis les autres sous contrôle de la vue. le risque c'est qu'en ventilant ton patient pendant l'induction avant IOT tu risques de gonfler l'estomac et donc le chir peut le traverser en mettant son insufflateur.
La sonde gastrique avant insufflation t'évitera que le chir t'engueule parce que tu lui as gonflé l'estomac (du vécu !; alors que c'est lui qui te les gonfle

) Donc pour ces chirurgiens ,j'évite de ventiler si cela n'est pas nécessaire avec une bonne pré-oxygénation avant intubation.
La seconde: Le chir fait une "open cœlio" et donc crée son pneumo en entrant directement en intra-péritonéal au niveau de l'ombilic. Peu de risque de perforer un organe creux ou un vaisseau.
En tout cas, si tu peux éviter dans mettre une , c'est mieux. Plusieurs études montrent que la présence d'une sonde gastrique induit différentes complications. (infectieuses, ulcérations, perforations, hémorragies)
En résumé, bien évaluer les risques avant d'en poser une, avoir une bonne indication mais jamais de "systématique"
PS: Si geste chirurgical sur l'intestin : il faut en mettre une en pré op après induction. (A voir après pour la garder selon habitudes du service)