robots infirmiers : dérive technologique
Modérateur : Marc
-
- Messages : 61
- Enregistré le : 08 oct. 2006, 00:46
- Contact :
robots infirmiers : dérive technologique
Communiqué : dérives technologiques à l’hôpital !
Dans le cadre du projet européen IWARD (financé par l’Union Européenne), des scientifiques anglais et allemands mettent au point des "robots infirmiers" qui d’ici trois ans doivent être introduits dans des hôpitaux. Une manière de résoudre la pénurie infirmière qui est mondiale, et va s’aggraver avec les départs en retraite.
L’objectifs de IWARD est de mettre en place dans des hôpitaux en 2010 trois sortes de « robots infirmiers » : réveillez-vous, ils sont devenus fous !
Les "robots infirmiers" devraient accomplir des tâches de "techniciens de surface". Mais les robots seraient aussi capables de réaliser des tâches infirmières, telles que la distribution des comprimés, la prise de température à distance avec un appareil laser ou le contrôle de la pression artérielle. Les robots seraient même capables de communiquer avec les patients et d’envoyer des messages au personnel.
Après, on peut toujours parler d’humanisation des hôpitaux, et de respect des droits des malades ! Si certains peuvent être admiratifs devant les progrès de la robotique, nous préférons revendiquer un positionnement d’humanistes archaïques !
Thomas Schlegel, de l’institut Fraunhofer, qui est à la tête de l’équipe de recherche, explique que « le principe n’est pas que d’avoir des robots mobiles, mais bien de développer un système de bornes mouvantes offrant à la fois l’information et l’assistance aux gens, de façon à ce que l’hôpital devienne un lieu interactif et intelligent » (parce que aujourd’hui ce n’est pas le cas ?).
Mis en chantier par les universités européennes de Cardiff, Dublin, Newcastle et Warwick, selon le Dr Schlegel, « IWARD permettra aux membres du personnel hospitalier de consacrer plus de temps à leurs patients plutôt que de s’adonner à d’autres tâches élémentaires ». Encore une preuve que l’enfer est pavé de bonnes intentions !
Un visiteur pourrait donner le nom d’un patient et un robot le mènerait à son chevet (bonjour le secret de l’hospitalisation !). Si le robot le plus proche n’était pas sûr de l’endroit, il pourrait communiquer avec d’autres pour avoir de l’aide.
Chaque robot sera équipé de capteurs pour éviter des collisions. Des "technologies faciales d’identification" seront utilisées, ainsi les robots pourraient repérer si une personne non autorisée était entrée. Le projet ne précise pas si les robots doivent « neutraliser » la personne non agréée, ni s’il y a un bouton « d’arrêt d’urgence » en cas de dysfonctionnement du robot !
Entre la volonté de tout rationaliser, pour réaliser toujours plus d’économie, et les délires technologiques de certains, on cherche a transformer l’hôpital en un « centre de prestations sanitaires ». Mais on ne peut remplacer les humains par des robots comme dans les usines automobiles, car nous ne construisons pas des objets, nous soignons d’autres êtres humains.
Les soins infirmiers découlent en effet des deux faces du concept « soigner » : traiter la maladie, et prendre soin de la personne. L’infirmière représente avant tout une présence, qui défend la valeur et la dignité humaine du malade au sein de l’univers hospitalo-centriste, en rappelant qu’il est en lui-même une fin, c’est-à-dire une personne que l’on doit respecter et prendre en compte, et non une simple chose (organe, pathologie) dont on peut disposer. De part sa vision globale et ses capacités relationnelles, elle permet au malade de conserver son humanité.
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC estime que face à la dérive technicienne, et à la tentation de tout standardiser par des protocoles et des normes, l’infirmière est là pour garantir la personnalisation des soins, sa compétence et sa faculté de jugement débouchant sur une meilleure qualité des soins. Pour ne pas perdre le sens de ses actes, l’infirmière développe une réflexion de plus en plus vigilante sur la technique, qui doit rester un instrument de l’action.
Le site du SNPI CFE-CGC : http://www.syndicat-infirmier.com
Dans le cadre du projet européen IWARD (financé par l’Union Européenne), des scientifiques anglais et allemands mettent au point des "robots infirmiers" qui d’ici trois ans doivent être introduits dans des hôpitaux. Une manière de résoudre la pénurie infirmière qui est mondiale, et va s’aggraver avec les départs en retraite.
L’objectifs de IWARD est de mettre en place dans des hôpitaux en 2010 trois sortes de « robots infirmiers » : réveillez-vous, ils sont devenus fous !
Les "robots infirmiers" devraient accomplir des tâches de "techniciens de surface". Mais les robots seraient aussi capables de réaliser des tâches infirmières, telles que la distribution des comprimés, la prise de température à distance avec un appareil laser ou le contrôle de la pression artérielle. Les robots seraient même capables de communiquer avec les patients et d’envoyer des messages au personnel.
Après, on peut toujours parler d’humanisation des hôpitaux, et de respect des droits des malades ! Si certains peuvent être admiratifs devant les progrès de la robotique, nous préférons revendiquer un positionnement d’humanistes archaïques !
Thomas Schlegel, de l’institut Fraunhofer, qui est à la tête de l’équipe de recherche, explique que « le principe n’est pas que d’avoir des robots mobiles, mais bien de développer un système de bornes mouvantes offrant à la fois l’information et l’assistance aux gens, de façon à ce que l’hôpital devienne un lieu interactif et intelligent » (parce que aujourd’hui ce n’est pas le cas ?).
Mis en chantier par les universités européennes de Cardiff, Dublin, Newcastle et Warwick, selon le Dr Schlegel, « IWARD permettra aux membres du personnel hospitalier de consacrer plus de temps à leurs patients plutôt que de s’adonner à d’autres tâches élémentaires ». Encore une preuve que l’enfer est pavé de bonnes intentions !
Un visiteur pourrait donner le nom d’un patient et un robot le mènerait à son chevet (bonjour le secret de l’hospitalisation !). Si le robot le plus proche n’était pas sûr de l’endroit, il pourrait communiquer avec d’autres pour avoir de l’aide.
Chaque robot sera équipé de capteurs pour éviter des collisions. Des "technologies faciales d’identification" seront utilisées, ainsi les robots pourraient repérer si une personne non autorisée était entrée. Le projet ne précise pas si les robots doivent « neutraliser » la personne non agréée, ni s’il y a un bouton « d’arrêt d’urgence » en cas de dysfonctionnement du robot !
Entre la volonté de tout rationaliser, pour réaliser toujours plus d’économie, et les délires technologiques de certains, on cherche a transformer l’hôpital en un « centre de prestations sanitaires ». Mais on ne peut remplacer les humains par des robots comme dans les usines automobiles, car nous ne construisons pas des objets, nous soignons d’autres êtres humains.
Les soins infirmiers découlent en effet des deux faces du concept « soigner » : traiter la maladie, et prendre soin de la personne. L’infirmière représente avant tout une présence, qui défend la valeur et la dignité humaine du malade au sein de l’univers hospitalo-centriste, en rappelant qu’il est en lui-même une fin, c’est-à-dire une personne que l’on doit respecter et prendre en compte, et non une simple chose (organe, pathologie) dont on peut disposer. De part sa vision globale et ses capacités relationnelles, elle permet au malade de conserver son humanité.
Le Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC estime que face à la dérive technicienne, et à la tentation de tout standardiser par des protocoles et des normes, l’infirmière est là pour garantir la personnalisation des soins, sa compétence et sa faculté de jugement débouchant sur une meilleure qualité des soins. Pour ne pas perdre le sens de ses actes, l’infirmière développe une réflexion de plus en plus vigilante sur la technique, qui doit rester un instrument de l’action.
Le site du SNPI CFE-CGC : http://www.syndicat-infirmier.com
- Maxime
- Administrateur
- Messages : 6628
- Enregistré le : 06 avr. 2003, 11:09
- Année de diplôme IADE : 2004
- Poste occupé actuellement : Cadre IADE
- Localisation : Toulouse
- Contact :
-
- Messages : 42
- Enregistré le : 29 janv. 2007, 11:46
- Année de diplôme IADE : 2010
- Localisation : ile de france
- Maxime
- Administrateur
- Messages : 6628
- Enregistré le : 06 avr. 2003, 11:09
- Année de diplôme IADE : 2004
- Poste occupé actuellement : Cadre IADE
- Localisation : Toulouse
- Contact :
Ce qui est surtout dérangeant, c'est de savoir quels sont les rôles dévolus à ces robots "infirmiers".
Parce que cela illustre une fois de plus l'image que peut avoir le grand public de la profession.
- Renseignements
- Nettoyage
- Services TV, téléphone...
Je ne savais pas que je faisais du tertiaire...
Parce que cela illustre une fois de plus l'image que peut avoir le grand public de la profession.
- Renseignements
- Nettoyage
- Services TV, téléphone...
Je ne savais pas que je faisais du tertiaire...
Où comment par le poids de l'image le SNPI se décrédibilise totalement dans une inquiétude hystérique.
Comment oser croire que ces boites de conserve pourraient nous remplacer ??
Agiter des chiffons rouges pareils, relève du pathologique. Pas du professionnalisme.
Tu ne travailles pas dans l'industrie
Le soin est un service. Un service rendu à la population.
Et nous sommes prestataires de services. (dans le bon sens du terme)
C'est ainsi.
Comment oser croire que ces boites de conserve pourraient nous remplacer ??
Agiter des chiffons rouges pareils, relève du pathologique. Pas du professionnalisme.
Tu n'es pas agriculteurDopamine a écrit : Je ne savais pas que je faisais du tertiaire...
Tu ne travailles pas dans l'industrie
Le soin est un service. Un service rendu à la population.
Et nous sommes prestataires de services. (dans le bon sens du terme)
C'est ainsi.
- Marc
- CO administrateur
- Messages : 594
- Enregistré le : 06 avr. 2003, 21:33
- Poste occupé actuellement : IADE Cadre Sup.
Mais ton activité n'est pas matérielle !!Dopamine a écrit :
Mais lorsqu'on demande de citer des activités dans le tertiaire on pense d'abord aux services immatériels et commerciaux.
Le soin n'est pas quantifiable.
Quant au fait de demander de l'argent pour être soigné, (je parle des médecins) tu appelles ça comment ?
hé oui, il faut se réveiller. Nous sommes en plein dedans.
-
- Messages : 157
- Enregistré le : 27 juin 2005, 09:45
- Localisation : Béziers
on dirait R2D2... mais est ce que celui si sait naviguer dans l'espace intersidéral de notre bétise... ou seulement dans celle du SNPI. Mais quand on pense que nous ne serons pas reconnua notre juste valeur (voir les autres sujets) on peu penser qu'un robot lui ne se rebellera pas et acceptera d'être payé (comment payes t on les robots) a coup de lance pierre pour faire un job sans risque ni responsablité..... c'est bien connu, R2D2 prend bcp de risque, mais ce n'est pas lui le héros...
Serons nous sortir de la crise qui s'annonce ?
le retour de l'IADE !!!
Serons nous sortir de la crise qui s'annonce ?
le retour de l'IADE !!!
-
- Modérateur forum privé
- Messages : 450
- Enregistré le : 09 mai 2006, 10:44
- Année de diplôme IADE : 2008
- Poste occupé actuellement : SAMU/Réa, ISPV
- Autre info : http://www.adiam.org
- Localisation : Montpellier