Je ne suis pas contre le fait qu'on change de statut ou qu'on nous file plus de gestes/responsabilités.
Ce que je conteste c'est d'une part de croire qu'obtenir un statut médical changera quoique ce soit à nos pratiques quotidiennes. Et d'autres part accepter plus de responsabilités sans rien réclamer en retour.
Et c'est là que je fais l'analogie avec les SF qui ont bel et bien une profession médicale et qui sont aussi mal loties que nous. Hormis pour leur égo, je ne vois pas ce que leur statut médical leur apporte.
Quant au protocole, j'en ai un systématiquement que j'applique. Après, l'interprétation qu'on fait de ce qui doit figurer ou pas dans un protocole est sans doute variable ...
SFAR : IADE et ALR
Modérateur : Marc
Re: SFAR : IADE et ALR
Connaissant notre niveau de combativité légendaire et exemplaire inégalé à ce jour au niveau de toutes professions hospitalières, je ne me ferais pas trop de mourron pour l'obtention d'autres grilles que celles les SF qui sont actuellement proches des nôtres.
Question Ego, je pense que le notre est surtout sous-dimensionné, en perpétuelle frustration.
Après que certains se contentent de la satisfaction du patient, ma foi grand bien leur fasse, on est tous plus ou moins passé par là dans la recherche de gratifications en bossant après les heures, le week-end, et les Noel et Cie, au détriment de notre propre vie, mais je dirais que c'est quand même l'apanage de nos racines les IDE, dont il faut bien réaliser que cela constitue encore et toujours un handicap.
"Nouvelle profession", oui les pouvoirs publics ne sont pas contre et depuis longtemps à condition d'argumenter, mettre "infirmière" dans un terme à rallonge comme Infirmière experte spécialisée en techniques vitales et anesthésie ne constitue en rien une nouvelle profession. D'où les grilles de m...que nous avons et auront, puisque dame Bachelot a scellé nos destins, au moins financièrement, sachant que les retraites peuvent aller au delà du prévu et ce dès très bientôt, et que le système sera éventuellement remis à plat dès lors qu'un décrêt sera (à peine) pondu.
La Question des protocoles etc?
Pour te dire jusqu'où va l'hypocrisie avec ce genre de fonctionnement, les protocoles ne sont en réalité pas réalisés déja parce que celui qui voit un patient en examen préopératoire ne peut décemment préétablir une trace écrite alors qu'il il sait pertinemment qu'il ne la respectera pas lui-même, car
1) souvent ce n'est pas lui qui l'endort mais un confrère qui la plupart du temps s'en temponnera joyeusement le coquillard, parce qu'il a ses habitudes...et c'est d'ailleurs légitime!
et
2) double avantage, les MARs ne se mouillant donc pas en protocoles écrits, la responsabilité est d'autant plus évidente pour les IADEs, surtout donc pénalement.
Résultat, en cas de problème, il y aura peut-être dysfonctionnement du à l'absence de protocole écrit pour chaque acte d'anesthesie+/- réa (à quoi servent donc les visiteurs HAS?), et celui qui est au bout de la chaine, a une de fois de plus toutes les chances de morfler.
Etes-vous assez stupides pour croire qu'un MAR va faire à posteriori un protocole (qu'il ne fait pas habituellement) pour un IADE alors qu'un patient a présenté un gros problème non encore élucidé, par exemple...!
Nous fonctionnons plutôt en "connaissances de causes", si on se bornait aux textes, nous devrions appeler systématiquement sans délais, exiger des prescriptions écrites, sans jamais dégrossir une situation qui pourrait s'averer délétère justement en terme de délais. Or il ne s'agit pas de sixième sens acquis aux côtés de nos mentors les toubibs, ça s'appelle du professionnalisme dont on réduit volontairement l'enseignement officiel pour pérenniser le flou qui existe...un flou à la fois économique...et surtout respectueux du docteur...
Or il est impossible de faire fonctionner l'anesthésie dans d'autres conditions sans changer "en profondeur" notre statut, l'ombre ne nous profitant pas, et à refuser obstinément de voir le soleil, on risque la maladie, parfois fatale...c'est bien connu!
Infirmière est un terme qui ne veut/peut se séparer de la séculaire charité, sauf au prix d'une incroyable révolte, laissons-là à ceux qui n'en démordent pas. C'est une question de stratégie.
Dans ce cas je ne vois pas où est l'intérêt de fonctionner comme des exécutants d'ordres qui n'existent pas ailleurs que dans un décrêt..
Ce qui existe par contre, c'est notre professionnalisme absolument pas reconnu ni statutairement, ni financièrement.
Question Ego, je pense que le notre est surtout sous-dimensionné, en perpétuelle frustration.
Après que certains se contentent de la satisfaction du patient, ma foi grand bien leur fasse, on est tous plus ou moins passé par là dans la recherche de gratifications en bossant après les heures, le week-end, et les Noel et Cie, au détriment de notre propre vie, mais je dirais que c'est quand même l'apanage de nos racines les IDE, dont il faut bien réaliser que cela constitue encore et toujours un handicap.
"Nouvelle profession", oui les pouvoirs publics ne sont pas contre et depuis longtemps à condition d'argumenter, mettre "infirmière" dans un terme à rallonge comme Infirmière experte spécialisée en techniques vitales et anesthésie ne constitue en rien une nouvelle profession. D'où les grilles de m...que nous avons et auront, puisque dame Bachelot a scellé nos destins, au moins financièrement, sachant que les retraites peuvent aller au delà du prévu et ce dès très bientôt, et que le système sera éventuellement remis à plat dès lors qu'un décrêt sera (à peine) pondu.
La Question des protocoles etc?
Pour te dire jusqu'où va l'hypocrisie avec ce genre de fonctionnement, les protocoles ne sont en réalité pas réalisés déja parce que celui qui voit un patient en examen préopératoire ne peut décemment préétablir une trace écrite alors qu'il il sait pertinemment qu'il ne la respectera pas lui-même, car
1) souvent ce n'est pas lui qui l'endort mais un confrère qui la plupart du temps s'en temponnera joyeusement le coquillard, parce qu'il a ses habitudes...et c'est d'ailleurs légitime!
et
2) double avantage, les MARs ne se mouillant donc pas en protocoles écrits, la responsabilité est d'autant plus évidente pour les IADEs, surtout donc pénalement.
Résultat, en cas de problème, il y aura peut-être dysfonctionnement du à l'absence de protocole écrit pour chaque acte d'anesthesie+/- réa (à quoi servent donc les visiteurs HAS?), et celui qui est au bout de la chaine, a une de fois de plus toutes les chances de morfler.
Etes-vous assez stupides pour croire qu'un MAR va faire à posteriori un protocole (qu'il ne fait pas habituellement) pour un IADE alors qu'un patient a présenté un gros problème non encore élucidé, par exemple...!
Nous fonctionnons plutôt en "connaissances de causes", si on se bornait aux textes, nous devrions appeler systématiquement sans délais, exiger des prescriptions écrites, sans jamais dégrossir une situation qui pourrait s'averer délétère justement en terme de délais. Or il ne s'agit pas de sixième sens acquis aux côtés de nos mentors les toubibs, ça s'appelle du professionnalisme dont on réduit volontairement l'enseignement officiel pour pérenniser le flou qui existe...un flou à la fois économique...et surtout respectueux du docteur...
Or il est impossible de faire fonctionner l'anesthésie dans d'autres conditions sans changer "en profondeur" notre statut, l'ombre ne nous profitant pas, et à refuser obstinément de voir le soleil, on risque la maladie, parfois fatale...c'est bien connu!
Infirmière est un terme qui ne veut/peut se séparer de la séculaire charité, sauf au prix d'une incroyable révolte, laissons-là à ceux qui n'en démordent pas. C'est une question de stratégie.
Dans ce cas je ne vois pas où est l'intérêt de fonctionner comme des exécutants d'ordres qui n'existent pas ailleurs que dans un décrêt..
Ce qui existe par contre, c'est notre professionnalisme absolument pas reconnu ni statutairement, ni financièrement.
Re: SFAR : IADE et ALR
Au contraire, cela change beaucoup de choses.Et c'est là que je fais l'analogie avec les SF qui ont bel et bien une profession médicale et qui sont aussi mal loties que nous. Hormis pour leur égo, je ne vois pas ce que leur statut médical leur apporte.
C'est variable selon les salles d'accouchement, mais les SF travaillent de façon largement plus autonome.
Si certains le font déjà dans notre profession, il manque une réelle reconnaissance statutaire.
Après, est ce que la reconnaissance passe par là ? C'est une autre question.