Texte EGAR definitif publié pour SFAR 2010
Modérateur : Marc
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Texte EGAR definitif publié pour SFAR 2010
Chers amis, je vous communique le texte définitif des EGAR suite à mon intervention
(voir post sur le sujet EGAR de juin 2010), qui sera publié pour la SFAR 2010 dans son intégralité.
Je suis en vacances mais pas en sommeil.
Aucun courrier Bachelot / Pécresse sur Master à l'horyzon.....promesse non tenue une nouvelle fois.
Je bosse sur master au cas ou nous serions convoqués en urgence par le MES fin août début septembre, et travaille fort les appuis SFAR potentiellement aidant sur le sujet.
Relayez un max le questionnaire IADE auprès de vos contacts, exploitation hyper importante pour l'AG du 11/09.
Je vous souhaite à tous de bonnes vacances et vous donne rendez vous au 11 pour certains et au 23 pour TOUS bien sûr
IADEMENT,
(voici le texte enregistré et stenotypé qui m'a été communiqué par le président de la SFAR, pour publication)
Délégation de tâches et rôle des IADE
P. CARLI.- Je vais demander au Président de la SFAR un mot d'introduction.
L. JOUFFROY.- Nous allons faire un intermède sur l'activité non programmée. Je vais me permettre d’appliquer le fait du prince et de répondre à la demande de Bruno FRANCESCHI, infirmier anesthésiste au Kremlin Bicêtre, qui a demandé d'intervenir ce matin. Ce n’est pas une réponse de clientélisme ou de lobbying quelconque. Il s’agit de la sécurité globale de l'opéré. Comme Dan BENHAMOU l’a montré, c’est un sujet qui concerne les parties prenantes. Il est donc normal que les infirmiers anesthésistes puissent s’exprimer, sachant que pour moi la SFAR doit répondre à leurs attentes non pas en termes de revendications d’un exercice professionnel mais en se plaçant par rapport à la nature même de ce qu'elle est : une société scientifique. C’est la raison pour laquelle j'ai demandé il y a plusieurs jours à Jean-Etienne BAZIN, qui dirige l’espace qui leur est réservé au sein de la société qu’est la commission IADE, d’aller un peu plus loin que ce qu’elle fait depuis des années, qui se limite finalement à élaborer la session IADE du congrès.
Je pense qu’un vrai travail est à faire au sein de la société avec les infirmiers anesthésistes qui aille au-delà de ce qui se fait aujourd’hui. La SFAR, qui s’est encore réunie en Bureau hier, est assez satisfaite, même si elle n’a pas tout compris de la réponse du ministère, mais peut-être Bruno FRANCESCHI nous l’expliquera-t-il mieux.
B. FRANCESCHI.- Mesdames et Messieurs, merci de m’accueillir aux premiers EGAR et de me donner ce temps de parole. Le fil rouge de cette journée, si j’ai bien compris, est de manière récurrente la sécurité en anesthésie.
La sécurité en anesthésie, c’est évidemment les médecins anesthésistes-réanimateurs, mais votre pratique au quotidien vous montre que le binôme médecin anesthésiste-infirmier anesthésiste est le garant de la qualité de l'anesthésie en France.
NOUS, les IADE prenons également notre part dans le progrès de la sécurité en anesthésie que nous avons pu voir au travers des précédents diaporamas, au cours de ces vingts dernières années.
Le binôme infirmier-anesthésiste / médecin anesthesiste est le garant de la sécurité en anesthésie ; cet axiome n’est pas contestable et ne doit en aucun cas être remis en cause dans le futur, surtout sur un argument d’économie de santé.
Je voudrais tordre le cou tout de suite à un certain nombre d'idées qui sont diffusées et qui tendraient à faire penser que nous voulons tout ou partie de votre métier.
Nous sommes des infirmiers anesthésistes et nous souhaitons le rester, mais nous souhaitons rester dignes dans notre profession et ne pas être malmenés comme nous le sommes actuellement par le Ministère de la Santé qui, faisant preuve d’un autisme chronique et d’un mépris affiché, ne nous écoute pas depuis trois mois.
J’ai entendu beaucoup depuis le début de cette session sur les paramètres liés à l'anesthésie et à sa sécurité.
J'ai entendu les mots démographie médicales, ressources humaines, organisation des soins, optimisation des blocs, chirurgiens….. et je dois dire que tu as été le premier, Laurent, à prononcer le mot infirmier-anesthésiste.
J’étais inquiet parce qu’on ne l’avait pas encore fait, j’avais peur que l’on oublie ces acteurs de terrain incontournables au quotidien que nous sommes, et qui participent depuis des années à la réduction de la morbidité/mortalité en anesthésie.
Le président de la SFAR l’a fait, voilà l’essentiel.
Nous avons mené trois mois de combat au sein d'une intersyndicale CGT, Sud et ex SNIA. Le SNIA n’est en effet maintenant plus dans l'intersyndicale. Il a « raccroché les gants », ce qui est étonnant pour un syndicat national professionnel d’infirmiers anesthésistes, au regard d’un mouvement sans précédent que connaît notre profession.
Je dois dire que nous allons de déception en surprise avec ce ministère. Il aura fallu, ce que vous avez tous lu, vu et entendu dans les médias, des journées extrêmement médiatiques, avec des buzz médiatiques, pour pouvoir enfin avoir accès à la table des négociations.
Rien n’aurait pu se faire sans nos coups d’éclat, c’est pitoyable mais c’est ainsi.
Ces « négociations, si le terme est bon » sont largement relayées médiatiquement par le ministère sous l'angle de : « nous avons tout gagné ».
Et bien, je suis au regret de vous dire que nous n'avons RIEN gagné, et que notamment les 7 500 infirmiers anesthésistes avec lesquels vous travaillez au quotidien n’ont rien, c'est-à-dire qu’ils n’ont aucune assurance en termes de reconnaissance de leurs qualifications au niveau master 2 puisque les projets ne concernent que ceux qui sortiraient après la révision des études post 2012, voire 2013. On appelle cela dans notre jargon à nous, le « stock ».
Il s’agit des personnes avec lesquelles vous travaillez au quotidien, vos collaborateurs de chaque jour, ceux qui aujourd’hui sont déjà diplômés.
Evidemment, dans ce contexte économique, qui a déjà été noté à la tribune ce matin, vous imaginez bien que la revalorisation salariale que nous réclamons en miroir à l'obtention d'un master 2 n'est pas acquise……
La sécurité en anesthésie c’est la reconnaissance de nos qualifications, sachant que si demain il existe des sous IADE ou des « IADE low cost » c'est vous qui en payerez le prix, et évidemment les patients. Il faut mesurer qu’entendre nos doléances et notre exigence de haut niveau de qualification c’est aussi mettre le doigt sur l'attractivité de la profession.
Si demain, à travers les textes actuellement en vigueur (la loi HPST et notamment un certain nombre de textes qui concernent les collaborations entre professionnels de santé), ce que nous avons connu il y a vingt ans et éradiqué, a savoir les « faisant fonctions d'IADE » qui sont sortis hier par la porte et qui rentreraient demain par la fenêtre sont bien le thème de notre journée, et c’est bien la sécurité en anesthésie pour les patients dont nous avons la charge et la responsabilité qui est engagée. Notre qualification, sa reconnaissance et son maintien sont les garants de la sécurité en anesthésie.
Alors, à l'heure des petits cartons que nous devons remettre si nous avons des questions à poser, et bien je pose non pas ma question mais la question de l’ensemble des IADE de France ; je demande à la SFAR ici réunie, en tant qu'infirmier-anesthésiste, membre de la commission des infirmiers-anesthésistes de la SFAR, syndicaliste patenté à la CGT, animateur de son collectif nationnal et modeste représentant de sa profession, d'appuyer nos revendications sur deux thèmes et tout d’abord sur celui de la masterisation, mais pas uniquement celle de demain, celle du stock.
En effet, aujourd’hui notre diplôme, avec deux années d'études supplémentaires, soit 700 heure théoriques, nous permet d'ores et déjà, comme l'ont écrit un certain nombre de PU-PH ces derniers jours, d'obtenir cette masterisation et évidemment sa déclinaison salariale et non pas une maigre prime qui ferait que demain il ne serait absolument pas intéressant (en terme professionnels et pécuniers) de devenir infirmier-anesthésiste.
Comme mon collègue interne qui est intervenu juste avant, je dois dire également que c’est un métier pénible, avec des gardes, des contraintes d'horaires et des astreintes. Vous connaissez tous cela par cœur parce que c'est aussi votre lot quotidien. Ne pas reconnaître notre pénibilité est aussi une grave atteinte à notre profession. Je vous remercie pour la tribune que vous m'avez donnée. J’ai essayé de vous parler avec le cœur et j'attends de vous, une réponse du cœur. (Applaudissements)
P. CARLI.- Merci pour ce point d'actualité tout à fait remarquable pour introduire le sujet au programme.
(voir post sur le sujet EGAR de juin 2010), qui sera publié pour la SFAR 2010 dans son intégralité.
Je suis en vacances mais pas en sommeil.
Aucun courrier Bachelot / Pécresse sur Master à l'horyzon.....promesse non tenue une nouvelle fois.
Je bosse sur master au cas ou nous serions convoqués en urgence par le MES fin août début septembre, et travaille fort les appuis SFAR potentiellement aidant sur le sujet.
Relayez un max le questionnaire IADE auprès de vos contacts, exploitation hyper importante pour l'AG du 11/09.
Je vous souhaite à tous de bonnes vacances et vous donne rendez vous au 11 pour certains et au 23 pour TOUS bien sûr
IADEMENT,
(voici le texte enregistré et stenotypé qui m'a été communiqué par le président de la SFAR, pour publication)
Délégation de tâches et rôle des IADE
P. CARLI.- Je vais demander au Président de la SFAR un mot d'introduction.
L. JOUFFROY.- Nous allons faire un intermède sur l'activité non programmée. Je vais me permettre d’appliquer le fait du prince et de répondre à la demande de Bruno FRANCESCHI, infirmier anesthésiste au Kremlin Bicêtre, qui a demandé d'intervenir ce matin. Ce n’est pas une réponse de clientélisme ou de lobbying quelconque. Il s’agit de la sécurité globale de l'opéré. Comme Dan BENHAMOU l’a montré, c’est un sujet qui concerne les parties prenantes. Il est donc normal que les infirmiers anesthésistes puissent s’exprimer, sachant que pour moi la SFAR doit répondre à leurs attentes non pas en termes de revendications d’un exercice professionnel mais en se plaçant par rapport à la nature même de ce qu'elle est : une société scientifique. C’est la raison pour laquelle j'ai demandé il y a plusieurs jours à Jean-Etienne BAZIN, qui dirige l’espace qui leur est réservé au sein de la société qu’est la commission IADE, d’aller un peu plus loin que ce qu’elle fait depuis des années, qui se limite finalement à élaborer la session IADE du congrès.
Je pense qu’un vrai travail est à faire au sein de la société avec les infirmiers anesthésistes qui aille au-delà de ce qui se fait aujourd’hui. La SFAR, qui s’est encore réunie en Bureau hier, est assez satisfaite, même si elle n’a pas tout compris de la réponse du ministère, mais peut-être Bruno FRANCESCHI nous l’expliquera-t-il mieux.
B. FRANCESCHI.- Mesdames et Messieurs, merci de m’accueillir aux premiers EGAR et de me donner ce temps de parole. Le fil rouge de cette journée, si j’ai bien compris, est de manière récurrente la sécurité en anesthésie.
La sécurité en anesthésie, c’est évidemment les médecins anesthésistes-réanimateurs, mais votre pratique au quotidien vous montre que le binôme médecin anesthésiste-infirmier anesthésiste est le garant de la qualité de l'anesthésie en France.
NOUS, les IADE prenons également notre part dans le progrès de la sécurité en anesthésie que nous avons pu voir au travers des précédents diaporamas, au cours de ces vingts dernières années.
Le binôme infirmier-anesthésiste / médecin anesthesiste est le garant de la sécurité en anesthésie ; cet axiome n’est pas contestable et ne doit en aucun cas être remis en cause dans le futur, surtout sur un argument d’économie de santé.
Je voudrais tordre le cou tout de suite à un certain nombre d'idées qui sont diffusées et qui tendraient à faire penser que nous voulons tout ou partie de votre métier.
Nous sommes des infirmiers anesthésistes et nous souhaitons le rester, mais nous souhaitons rester dignes dans notre profession et ne pas être malmenés comme nous le sommes actuellement par le Ministère de la Santé qui, faisant preuve d’un autisme chronique et d’un mépris affiché, ne nous écoute pas depuis trois mois.
J’ai entendu beaucoup depuis le début de cette session sur les paramètres liés à l'anesthésie et à sa sécurité.
J'ai entendu les mots démographie médicales, ressources humaines, organisation des soins, optimisation des blocs, chirurgiens….. et je dois dire que tu as été le premier, Laurent, à prononcer le mot infirmier-anesthésiste.
J’étais inquiet parce qu’on ne l’avait pas encore fait, j’avais peur que l’on oublie ces acteurs de terrain incontournables au quotidien que nous sommes, et qui participent depuis des années à la réduction de la morbidité/mortalité en anesthésie.
Le président de la SFAR l’a fait, voilà l’essentiel.
Nous avons mené trois mois de combat au sein d'une intersyndicale CGT, Sud et ex SNIA. Le SNIA n’est en effet maintenant plus dans l'intersyndicale. Il a « raccroché les gants », ce qui est étonnant pour un syndicat national professionnel d’infirmiers anesthésistes, au regard d’un mouvement sans précédent que connaît notre profession.
Je dois dire que nous allons de déception en surprise avec ce ministère. Il aura fallu, ce que vous avez tous lu, vu et entendu dans les médias, des journées extrêmement médiatiques, avec des buzz médiatiques, pour pouvoir enfin avoir accès à la table des négociations.
Rien n’aurait pu se faire sans nos coups d’éclat, c’est pitoyable mais c’est ainsi.
Ces « négociations, si le terme est bon » sont largement relayées médiatiquement par le ministère sous l'angle de : « nous avons tout gagné ».
Et bien, je suis au regret de vous dire que nous n'avons RIEN gagné, et que notamment les 7 500 infirmiers anesthésistes avec lesquels vous travaillez au quotidien n’ont rien, c'est-à-dire qu’ils n’ont aucune assurance en termes de reconnaissance de leurs qualifications au niveau master 2 puisque les projets ne concernent que ceux qui sortiraient après la révision des études post 2012, voire 2013. On appelle cela dans notre jargon à nous, le « stock ».
Il s’agit des personnes avec lesquelles vous travaillez au quotidien, vos collaborateurs de chaque jour, ceux qui aujourd’hui sont déjà diplômés.
Evidemment, dans ce contexte économique, qui a déjà été noté à la tribune ce matin, vous imaginez bien que la revalorisation salariale que nous réclamons en miroir à l'obtention d'un master 2 n'est pas acquise……
La sécurité en anesthésie c’est la reconnaissance de nos qualifications, sachant que si demain il existe des sous IADE ou des « IADE low cost » c'est vous qui en payerez le prix, et évidemment les patients. Il faut mesurer qu’entendre nos doléances et notre exigence de haut niveau de qualification c’est aussi mettre le doigt sur l'attractivité de la profession.
Si demain, à travers les textes actuellement en vigueur (la loi HPST et notamment un certain nombre de textes qui concernent les collaborations entre professionnels de santé), ce que nous avons connu il y a vingt ans et éradiqué, a savoir les « faisant fonctions d'IADE » qui sont sortis hier par la porte et qui rentreraient demain par la fenêtre sont bien le thème de notre journée, et c’est bien la sécurité en anesthésie pour les patients dont nous avons la charge et la responsabilité qui est engagée. Notre qualification, sa reconnaissance et son maintien sont les garants de la sécurité en anesthésie.
Alors, à l'heure des petits cartons que nous devons remettre si nous avons des questions à poser, et bien je pose non pas ma question mais la question de l’ensemble des IADE de France ; je demande à la SFAR ici réunie, en tant qu'infirmier-anesthésiste, membre de la commission des infirmiers-anesthésistes de la SFAR, syndicaliste patenté à la CGT, animateur de son collectif nationnal et modeste représentant de sa profession, d'appuyer nos revendications sur deux thèmes et tout d’abord sur celui de la masterisation, mais pas uniquement celle de demain, celle du stock.
En effet, aujourd’hui notre diplôme, avec deux années d'études supplémentaires, soit 700 heure théoriques, nous permet d'ores et déjà, comme l'ont écrit un certain nombre de PU-PH ces derniers jours, d'obtenir cette masterisation et évidemment sa déclinaison salariale et non pas une maigre prime qui ferait que demain il ne serait absolument pas intéressant (en terme professionnels et pécuniers) de devenir infirmier-anesthésiste.
Comme mon collègue interne qui est intervenu juste avant, je dois dire également que c’est un métier pénible, avec des gardes, des contraintes d'horaires et des astreintes. Vous connaissez tous cela par cœur parce que c'est aussi votre lot quotidien. Ne pas reconnaître notre pénibilité est aussi une grave atteinte à notre profession. Je vous remercie pour la tribune que vous m'avez donnée. J’ai essayé de vous parler avec le cœur et j'attends de vous, une réponse du cœur. (Applaudissements)
P. CARLI.- Merci pour ce point d'actualité tout à fait remarquable pour introduire le sujet au programme.
- Maxime
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- Enregistré le : 06 avr. 2003, 11:09
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- Contact :
Nico Caron a écrit :Félicitation.... et merci!!
N'oublie pas tes vacances, on aura besoin de toi à la rentrée en pleine forme
i love cats a écrit :+ 1![]()
encore une fois, bruno, tu as toute mon admiration!
passes de bonnes vacances, coupe toi de tout ça et surtout ressource toi et pense à toi!....
et RDV le 11!
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