Une demi réponse à 4 revendications...on est loin du compte.
Nous avons atteint les limites de ce que notre mobilisation corporatiste nous permet
la grèves sont derriere nous puisque les assignations sont là et massives et que le ministère ne se laissera pas impressionner par le chiffre des IADE qui bossent sous assignations.
les manifestations vont devenir TRES delicates, l'épidémiade pourrait être efficace mais peu légitime, la démission collective illusoire, les soutiens politiques sont sans efficacité...
Allumons le feu dans les hopitaux, après tout l'attaque que nous subissons n'est qu'un point de détail de l'attaque généralisée sur le service public.
madame Bachelot n'a pas voulu négocier avec nous, soyions la flèche qui pourra abattre le dragon!
je propose une ébauche de texte que l'on pourrait diffuser dans tous les hopitaux....L'heure est à la mobilisation générale!
Les IADE ne sont pas à vendre !
Le ministère de la santé vient de faire une proposition de prime salariale pour tenter de mettre fin au conflit des infirmiers Anesthésistes par l’intermédiaire de Mr BUBIEN, directeur de cabinet de Madame BACHELOT.
Nous tenons à rappeler qu’au delà de revendications salariales, nous nous opposons depuis 7 mois à un protocole qui met en péril un des éléments clés de l’anesthésie en France, à savoir l’exclusivité de compétence dévolue au Médecins Anesthésistes Réanimateurs et aux IADE sous leur responsabilité.
Le maintien de l’exclusivité de compétence et par la même du niveau de compétence des personnes travaillant en anesthésie est la première de nos revendications, avant le reconnaissance d’un niveau master, la revalorisation salariale et le maintien de la reconnaissance de la pénibilité de notre profession !
Le ministère ne cesse de clamer que cette exclusivité n’est en rien menacée, que le code de la Santé encadre notre activité. Nous maintenons que le protocole Bachelot de février 2010 est une menace par le biais de l’article 6 du volet 3 qui prévoit :
« Un accès facilité à ces nouvelles spécialités sera ouvert aux professionnels expérimentés par la validation des acquis de l’expérience et par des formations complémentaires.
Ainsi sera mise en place en priorité, pour les agents pouvant y prétendre, l’ouverture à la validation des acquis de l’expérience des diplômes d’infirmier spécialisés de bloc opératoire, de puéricultrice, d’infirmier anesthésiste et de cadre de santé ».
Les IADE demandent la suppression de la profession IADE de cet article. Si la position du ministère est sincère, quelle difficulté y aurait il à modifier cet article ?
La déréglementation en cours dans tous les secteurs d’activité, la diminution drastique des budgets des hôpitaux français, la diminution de l’attractivité de notre profession par la non revalorisation salariale et la non reconnaissance de notre niveau d’étude sont autant de points qui à terme pourrait occasionner une pénurie sur le marché des IADE, pénurie qui pourrait justifier par le biais de cet article le recrutement d’IADE low cost…
La gestion catastrophique de la démographie médicale justifie aujourd’hui un large recours à l’emploi de personnels médicaux étrangers dont les parcours et formations peuvent être très éloignés des standards en vigueurs en France actuellement.
Ce qui s’est fait pour les médecins Anesthésistes ne serait pas envisageable pour les IADE ?
Les propositions du ministère sont une insulte faite à une profession qui depuis 7 mois s’est massivement mobilisée pour tenter de préserver un des éléments d’un système qui a permis la diminution par 10 de la morbidité anesthésique au cours des 3 dernières décennies.
La violence exercée par les forces de police et le mépris une nouvelle fois affiché du ministère galvanisent les IADE de France. Nous appelons l’ensemble des acteurs de l’hôpital à soutenir notre mouvement et à nous rejoindre dans les actions que nous ne manquerons pas d’entreprendre dans les jours à venir.
L’attaque sur le système de santé est massive, la réponse doit l’être aussi !