Yves Benisty a écrit :Quand on passe dans les forêts de pin des Landes, on respire des essences de pin. Même s'il n'existe pas de preuve, ça n'exclue pas le risque en cas d'allaitement maternel.
Que répondre à ça ???? Que l'essence de pin des Landes est un produit naturel qui existe depuis des millions d'années et qui n'a jamais plongé quiconque dans un coma artificiel ? Que les halogénés sont des produits chimiques de synthèse aux effets puissants sur l'organisme qui ont une plage d'utilisation très serrée et basculent rapidement dnas la toxicité ? Rappeler l'adage de base de la toxicologie : " rien n'est toxique tout est toxique ce n'est une question de dose " ? ...
Les bons mots ne font pas des arguments ...
Yves Benisty a écrit :Pareil avec les essences de pin des Landes. Si ça se trouve, ça passe par les cheveux, ça glisse sous le soutien-gorge, et ça recouvre l'aréole, et hop ! le bébé est contaminé.
A part faire rire le gogo, je ne vois vraiment pas l'apport dans notre échange de cette bonne grosse vanne désopilante ...
Yves Benisty a écrit :Libecciu a écrit :[...] exemple la celèbre super étude HANNAH et al de 2000 parue dans le Lancet qui est responsable de la systématisation des césariennes pour les naissances par présentation par le siège
Je ne vois pas le rapport. .../...
Mais dans ce qui nous préoccupe, on n'a rien, pas le début d'un commencement de preuve.
L'intérêt est de rappeler qu'une étude prétendument inattaquable et avec un niveau de preuve maximal peut être retournée et se montrer responsable de conduites délétères .... la preuve qui semble être ton graal intellectuel ne garanti pas tout ....
Yves Benisty a écrit : Libecciu a écrit : .../... en quelques mois une chute spectaculaire des morts subites et aujourd'hui nous sommes passés de presque 5000 morts à 450 ...
Là, je ne suis pas d'accord du tout avec vous, sauf sur le fait que bébé fait dodo sur le dos.
1) L'incidence n'a jamais été, en France, de 5 000 cas par an. Elle était, au début des années 90, autour de 1 500 décès par an (
Tu as raison, j'ai fait une coquille en écrivant il s'agit bien de 1500 morts environ ... le chiffre ( origine INSERM ) était stable depuis des années jusqu' en 1993 ......
Yves Benisty a écrit :2) L'incidence n'a pas mis quelques mois à baisser, mais bien quelques années ..... / ....
Inexact ... dès que la campagne de naitre et vivre a été relayée en 1993 par l'appareil d'état, il n’a fallu que quelques mois pour en voir les effets ... Cela a été constaté empiriquement par tous personnels des SMUR et surtout des SMUR pédiatriques ( j'y travaillais déjà et cela ne s'oublie pas tant ces sorties étaient difficiles sur tous les plans ) mais cela a été confirmé par les chiffres INSERM et a été dit dans une réponse du Ministère de la santé à une question écrite au gouvernement d'un Sénateur ( lisible sur le JO Sénat du 07/01/1999 ) .... Extraits :
" en 1994 alors que la campagne n'avait débuté qu'à l'automne, 880 décès par mort subite du nourrisson étaient enregistrés par le service médical des causes de décès de l'INSERM alors que ce nombre s'élevait à 1133 en 1993 "
Il s'agit bien d'une baisse spectaculaire des décès en quelques mois ( un trimestre exactement ) faisant elle-même suite à une baisse des décès sur un an entre 1992 et 1993 suite à la campagne isolée et limitée de « naitre et vivre »
Yves Benisty a écrit :[3) Je suis d'accord avec vous .../....
Coool !!!
Yves Benisty a écrit :[4) .. /... qu'est-ce qui a fait que, dans les années 70, on a modifié la position de couchage des bébés ? Ce sont des recommandations qui ne s'appuyaient pas sur des études, autrement dit des avis d'experts.
Et c'est une étude bien conduite qui a fait qu'on a modifié les recommandations sur le couchage des nourrissons.
Pas d'accord .... Cette modification des recommandations de la position des bébés est survenue bien plus tard et reprennaient des habitudes culturelles des pays nordiques de la Nouvelle Zélande et de l'Australie ... Partout ailleurs dans les pays occidentaux, les années 70 étaient au contraire l'appogée des années " couchage sur le ventre " Par exemple en 1975 Laurence PERNOUD écrivait encore un livre qui allait être un best seller en France ou elle recommandait encore et toujours de « coucher le bébé sur le ventre » et jusqu’en 1984/85 toutes les écoles d'auxi-pu et puéricultrices recommandaient cette position ... Beaucoup ont continué après jusqu'aux premières campagnes d’information, celle originelle de « Naitre et vivre » relayée sur demande de B. KOUCNER par l’appareil d'état en 1993.
Enfin, c'est le baromètre INSERM qui par l'enregistrement de la baisse spectaculaire a validé et presque imposé ce choix .... et cela a été une decision politique.
Du côté médical on attendait encore les fameuses preuves ou demonstrations physiologiques pour se pronnoncer ... les études en tout cas qui existaient alors et qui pronaient cette conduite étaient toutes étrangères et n'étaint absolument pas relayées chez nous ....
Yves Benisty a écrit :[Si effectivement on peut citer ce problème comme un ratage en matière de santé publique, on peut aussi le citer pour montrer une modification des mentalités. Eh oui, la médecine basée sur les preuves est en train de remplacer les avis d'expert. C'est ce que j'appelle le passage de l'éminence based medecine à l'evidence based medecine (©®™, tous droits réservés, citation de l'auteur indispensable ;-).
Formules amusantes je le reconnais, mais en ce qui concerne la position sur le dos ou l'allaitement il y a juste un problème : il ne s'agit pas de pathologie mais de prévention ... et donc il y a une troisième voie tout aussi importante : les us et coutumes, l’étude des rites et habitudes ethniques, des cultures .... En fait l'anthropologie.
Cela peut donner des indications précieuses .... Dans tel pays l'on fait comme cela et il se passe telle chose ...et de cette observation des comportements des autres qui n'a rien à voir avec un avis spontanné subjectif d’expert, on peut tirer des enseignements avec des vertus préventives ... tout cela n'a rien à voir avec le curatif et la pathologie.
on pourrait illustrer ça par la citations de Michel Tournier :
"La naissance, l'amour et la mort, il faut le dire, ne sont pas des maladies. Ce sont les trois grandes articulations du destin humain. Il ne convient pas que les médecins s'en emparent." (Le médianoche amoureux)
Yves Benisty a écrit :Libecciu a écrit : ...... / ... on interdit a toute femme enceinte ou allaitante de travailler dans un bloc ou on utilise des hallogénés ou du Proto
Du calme... Ce que le personnel respire, ça n'est pas ce qu'on donne au patient. Donc sur le simple fait qu'il y a quelques parties par million de gaz hallogénés qui pourraient passer dans le lait maternel, et sans savoir si ce passage pourrait avoir des effets néfastes, on va anesthésier tous les patients au propofol ? Et on va en éjecter toutes les femmes enceintes ou allaitantes ?
Mais je suis calme mon cher Yves, je suis calme !!! mais ce que respire le patient il ne le respire qu'une fois alors que le personnel est exposé de façon chronique ... c'est tout l'effet eventuel d'exposition à des micro-doses cummulatives dont on parle là ....d'ailleurs ne t'affoles pas, je proposais juste une solution simple ... et la encore il suffit d'aller ailleurs et de quitter un peu Paris pour voir d'autres conduites et ne pas s'affoler ...au Luxembourg par exemple on n’aime pas beaucoup les halogénés mais pourtant les patients dorment qd même et on y opère ! ....et s'il y a bien un pays de gens calmes et pausés qui n'ont franchement pas de soucis de budget, ( et qui donc ne font pas leurs choix sur des aspects économiques ) c'est eux !
Enfin il convient aussi de rappeler que si à contrario tu es très relax avec l'allaitement des autres et les risques éventuels sur leur progéniture, le législateur Français et européen est plus prudent et circonspect ...
En Belgique les anesthésistes bénéficient de mesures dites d'écartement due entre autre à la toxicité des halogènes ...
chez nous on peit relever un beau travail de synthése sur ce sujet du Dr JL Marmande de la MTPH de l' AP-HP. Il rappelle les aspects pratiques de l'affectation de la femme enceinte et allaitante dans le milieu hospitalier. Il cite expressément les halogènes et redonne les consignes tant légales que simplement de logiques minimale visant a assurer l'absence totale d'inhalation de résidus ou de produits par fuites
la législation aussi est claire et prudente ce tout ce qui touche la femme enceinte et allaitante :
directive 92/85/CE du 19.10.1992 de l'Union européenne , Article L 122 et L 241 , Circulaire et décrets de96-364 du 30.04.1996, Ordonnance 2001-173 du 22.02. 2001
les labos eux même se couvrent et serinent la petite phrase de mise en garde : " en l'absence d'études et de données concernant la femme allaitante il convient de ... etc "
Yves Benisty a écrit :Je pense justement qu'il est bien plus rentable de supprimer les risques identifiés, par exemple :
-liés aux thérapeutiques, comme les rayonnements ionisants,
-et de nombreux autres, comme, en particulier pour les femmes enceintes le port de charges, la station debout prolongée, le tabac actif ou passif, l'alcool (ingéré, ou transcutané), les trajets prolongés en voiture...
Y'a pas à "penser" ou à donner sont accord, c'est déjà dans la législation, c'est évident et cela doit être intégré et pris en compte ....
Yves Benisty a écrit : On a d'un côté des risques identifiés pour lesquels on laisse faire, et d'autres hypothétiques pour lesquels il faudrait partir en croisade ?
Ah , la technique "Benisty " : faire dire à son contradicteur ce qu'il n'a jamais dit ! un classique maintenant .... et oui ! le débat étant forcement une lutte il n'y a rien à apprendre de l'autre .... il faut juste le mettre KO par des "coups" ... et même discréditer le discours ... creer des contradictions imaginaires .... en l'espèce la prudence sur les halogénés engendrerait et s'opposerait à la négligence sur le reste ....
Yves Benisty a écrit :Le problème, c'est que les mères allaitantes ont déjà fort à faire rien que pour gérer la boisson, l'alimentation, et bien entendu leur vie, celle de leur bébé (et de la fratrie éventuellement), et leur vie professionnelle. Leur conseiller de se méfier des choses qui pourraient leur faire du mal parce qu'on ne sait jamais ne me semble ni logique ni rentable.
Merci Yves ...mais l'allaitement est quelque chose d'à la fois naturel et assez complexe ...il y a une part corticale qui peut être inhibitrice et une grosse part reptilienne qui elle echappe au conscient et n'est pas du domaine du maitrisable .... C'est juste notre instinct ....
Alors la simple crainte d'une exposition à un risque, vrai ou non, peut bloquer un allaitement et ça c'est pas seulement dans les livres ou sur internet que je l'ai lu mais dans mon metier de Sage femme que je l'ai constaté .... (or, bloquer un allaitement ce serait dommage car l'allaitement c'est bien et il y a des tonnes de "preuves", recommandations la dessus ). Ecarter ou supprimer l'exposition semble simple et
"rentable" comme tu dis ....
De plus pour les halogénés il ne s'agit pas juste de purs fantasmes puisque tant la législation ( directives UE et code du travail ) que les médecins du travail et les labo l'évoquent. l'allaitement ne concerne pas vraiment les Obstétriciens et les pédiatres eux focalisent sur l'enfant et craignent par dessus tout de troubler le message sur les bienfaits constatés de l'allaitement en évoquant des risques possibles pour une toute petite frange de la population ....car cela ne concerne que les seuls professionnels de santé ( et même ,réellement que les seuls anesthésistes + eventuellement les IBODE ) et que les solutions pour ne pas s'exposer sont simples ....mais il est vrai que souvent le cordonnier n'est pas le mieux chaussé ......
Alors il n'y a certes aucune preuve mais parce qu'on en a pas cherché et que si on voulait le faire, éthiquement et pratiquement il est serait difficile de monter une étude crédible ....
voyons, sur les quelques 8000 Iade + les Mar, rechercher les femmes, ayant accouché, allaitant, travaillant au bloc, utilisant des halogénés, acceptant l'étude, .... Faire le suivi, les prelevements sur elles .... mais aussi forcement sur les enfants pour voir les possibles repercussions .... et pour être réellement "scientifique" et augmenter le niveau de "preuve " leur demander d'être inclues dans un tirage ou on leur demanderait d''allaiter ou pas ou encore exposition ou pas, controler tous les autres facteurs ( prises médicamenteuses, alimentation etc etc ) ...imaginer un placebo : sur l'exposition ou non ...
bref, une étude à fort niveau de preuve construite comme il se doit sur une large cohorte controlée avec un double aveugle versus placébo ....irréalisable ...
Enfin et pour finir , face à tout ce que nous évoquons, le mot "rentable" accroche franchement mes tympans .....
très cordialement Yves , sincérement .... Mais Fin de la discussion pour moi avec toi pour les mêmes raisons que celle sur l'ONI ...
Enfin Bises à Héléna .... ne t'inquiete pas, toi et ton homme vous saurez quoi faire pour votre enfant !
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