Profession IADE en péril? enjeux-réflexion-actions

L'actualité de la profession et son évolution

Modérateur : Marc

Mister Hyde

Profession IADE en péril? enjeux-réflexion-actions

Message : # 78842Message non lu Mister Hyde »

Automne 2015...un mot d'ordre mobilisation IA

un des enjeux, la perennité de la profession d'IADE, et ce que cela sous entend en terme de qualité apportée dans les domaines de l'anesthésie-Urgences.

pour résumer, rien n'augure de la reconnaissance de la profession d'IADE autant du point de vue économique, que dans son théorique champ de compétences, et ce en dépit du grade Master acquis pour l'instant pour les promotions d'étudiants les plus récentes.

En effet, les Pouvoirs Publics ne prévoient pas l'anesthésie-réa-Urgences comme pouvant donner lieu à des notions de "pratiques avancées", sauf, paradoxalement, et comme par hasard, pour les infirmiers non spécialisés...

en d'autres termes, les IA sont exclus de tous projets de promotion et reconnaissance infirmière, on aurait tendance à constater presque du seul fait qu'ils s'appellent "infirmiers-anesthésistes"...

Quelles leçons, réfexions, devons-nous en tirer?

*Changer de nom? seulement de nom ou de filière ou de Corps?

En effet en 7 années de formation actuellement imposées pour exercer ès qualité d'IA, on peut imaginer que les 5 premières (IDE+expérience prof) soient dédiées au futur métier, au lieu de se former au niveau de bibonneries, crêches, je fais grâce des autres terrains tout aussi éloignés du métier d'IA que ceux que je cite.

Que faire en Automne? Nous mobiliser paraît primordial mais pour quoi et comment?

*Rester dans le corps "infirmier"? ce n'est pas gage d'une reconnaissance à mon avis, tant le boulet est dur à traîner et que l'expérience étant ce qu'elle est, on nous oppose depuis 30 ans la rigidité des grilles de la Fonction Publique Hospitalière.

Pourtant c'est avec ou à cause de ces grilles que que nous vivons plus ou moins bien, au travail comme à domicile.

*Quels sont nos moyens et de quoi parle t-on ici et là?

droit de grève inexistant, assignations abusives, démoralisantes et contre lesquelles les recours sont longs bien qu'en référés , epidemiade, démission collective...(CRS et infirmières Finlandaises, qui ont réussi, faut-il le signaler).

on n'a pas le "droit" de grève (hormis 24H dans le meilleur des cas sur la base du personnel minimum des WE et JF), alors on serait tenté de prendre le "gauche"!

on nous dit "c'est pas bien tout ça, 2 sage femmes ont été virées de l'APHP, ma foi. un médecin en procédure avec son ordre pour arrêt supposé de complaisance."..

ah bon!!!mais admettons que 6 ou 9000 IA n'aient pas d'autre issue que de se faire assigner pour faire fonctionner certes les urgences mais aussi les interventions dites programmées...on les virerait tous?

oui les demissions, on virerait les emmerdeurs, mais les IA seraient-ils d'accord et ne seraient-ils pas capables de continuer leur mouvement pour que ces meneurs soient réintégrés? En profiteraient ils pour se gaver de leurs gardes et astreintes (certains osent affirmer ce genre de choses...)???

Arrêtons l'hypocrisie SVP...le dialogue social ne se met branle qu'avec un rapport de force favorable aux personnels et ce d'autant plus aisément qu'il devient incontrôlable, en échappant aux syndicats....

Est-ce que le plan B n'est pas, plus que jamais d'actualité pressante???

Est-ce qu'une réflexion sur la filière IA ne devrait pas naturellement s'imposer avant d'imploser!

Et pourquoi " Paname " ne bouge pas alors qu'il était le fer de lance des années 1990/2000?
A cause des gardes disparues engendrant pans entiers de perte de salaire ?

De mon point de vue il ne peut être question de pratiques avancées s'agissant de l'anesthésie car cette discipline est partagée seulement par acte de délégation et sous l'égide des MAR. il y a donc à vue de nez conflit d'intérêts au niveau de ces pratiques d'ordre médical avec le risque de tomber dans le domaine infirmier avec possibilités de répercutions dans les cotations d'actes dans le privé.
Aussi, il me semble qu'il ne nous reste grosso modo qu'un statut à compétences médicales limitées, et à vrai dire ou le moins qu'on puisse dire, c'est que la réalité de la pratique quotidienne colle assez bien à ce genre de statut.

Rien ne serait usurpé, juste un peu de justice bien méritée enfin dans notre escarcelle...



La parole est aux IA de toutes sensibilités
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