plan blanc /covid

[beiade]

Bonsoir, je suis IADE en chirurgie programmée au CHU de Lyon en horaire de 10h de jour. Lors de la 1ère vague COVID en mars dernier, l'équipe IADE s'est portée volontaire spontanément pour renforcer les effectifs des réanimations et USC (lits existants + création de lits de réa éphemère). Nous avons accepté un planning en 12h (au lieu des 10h habituelle) jour / nuit/ week end/ jours fériés, pour certains jusqu'à début juillet. La diminution drastique des programmes opératoires pendant 3 mois ayant rendu "disponibles" les paramédicaux des blocs. Rebolotte début novembre avec la 2ème vague mais sur le mode "obligation"; retour en réa pour la grosse majorité d'entre nous sans aucun aménagement sous couvert du plan blanc déclenché par les HCL. A nouveau 12h J/N et pour les derniers jusqu'au 31 décembre.
La 3ème vague approche.... et notre encadrement nous prépare doucement à repartir en réa..... dixit notre cadre sup < avec le plan blanc, on peut tous vous affecter là où l'on veut et l'on peut vous imposer un changement d'horaire sans problème puisque vous êtes dans l'OBLIGATION d'accepter....>
D'où mes questions :
- le plan blanc peut-il être déclenché et resté actif pendant des mois et des mois?
- Notre hôpital peut il effectivement nous OBLIGER à accepter un changement d'affectation, un changement d'horaire, refaire des nuits...?
Merci beaucoup pour vos réponses
Une IADE exédée....

[jb oo7]

Bonjour
Je ne sais pas combien de temps peut durer un plan blanc mais des lors qu'il est declanché le personnel est à disposition de l'hopital.
Il peut etre mis dans n'importe quel service et faire n'importe quel horaire!

[bidule]

Vous n'avez pas moyen de discuter avec votre CS ou CSS sur les modalités de ce renfort plutôt que sur le principe ?

[Yves Benisty]

Bonjour,

Si vos interventions programmées ne sont pas arrêtées, vos possibilités de renfort des réanimations vont être très limitées. À moins que vous soyez le seul service d'anesthésie où les iade sont en sureffectif.

Entre personnes intelligentes, on discute, on négocie. Un bon accord est un accord qui convient à tout le monde. Étant donné qu'il y a de l'argent miracle dans les caisses, je suis sûr qu'avec un cataplasme d'oseille, on peut soigner tous les dépassements d'horaire nécessaires (l'oseille, c'est un remède de grand-mère très efficace ;-).

Le problème est que la crise actuelle a fortement bousculé le code du travail, et que du coup certains DRH se croient tout permis. Il faut leur expliquer qu'il n'est pas nécessaire de dire non pour perturber le fonctionnement de la machine. Il suffit de trainer les pieds.