Sérial Piqueur dit : [j'entend par là : Y aura t il selon vous dans l'avenir encore plus de glissement de taches et d'attributions?
Et enfin quelle(s) limite(s) vous donnez vous face a un MAR qui vous delegue +++ ?].
Le "Glissement de tâches" me gêne, surtout lorsqu'il s'agit de gestes pour lequel l'IADE est compétent (au sens juridique du terme), j'ai peut être à tord, le sentiment que nous mettons tout dans le même panier ; les gestes pour lesquels nous sommes compétents seuls et les gestes qui sont exclusivement réservés au travail en collaboration avec le MAR. A mon sens, le but de cette spécialité n'est pas réservée à la réalisation des gestes techniques, mais comme l'a dit Linfalas, "la vérité est ailleurs". Pour moi cette vérité se situe dans la compréhension des mécanismes physio-pathologiques, connaître les différents moyens qui existent pour améliorer une perturbation, les actions possibles au cas par cas et enfin être capable d'évaluer les actions mise en place pour les corriger si besoin.
Pour ce qui sont des limites face a un MAR dans la relation (MAR-IADE) ; justement l'IADE doit mettre en confiance le MAR en lui prouvant son niveau de connaissance théorique, sa volonté d'apprendre et de partage des tâches tout en restant humble (sans perdre de vu qu'il est notre supérieur hiérarchique direct, attention je ne parle pas de servitude). Ca peut paraître puéril mais c'est ce que ma toute petite expérience ma démontrée jusque là. Un MAR en confiance, délèguera plus facilement et l'ambiance de travail ne sera que plus détendue. Surtout quand on sait qu'ils sont responsables de nos actes tout autant que nous, même s'ils sont absents de la salle au moment des faits
Enfin, face à la pénurie future de MAR, il n'est pas exclu que notre domaine de compétence s'élargisse comme par exemple la prise en charge des patients ASA 1, comme le précise Louise Michel, seul l'avenir nous le dira.