keepfighting a écrit :Lors d'une sortie Samu sans MAR ou Urgentiste, et devant la nécéssité de réaliser un geste sur prescription (Induction, sédation...) c'est le Medecin Régulateur qui devient le prescripteur... pas de vas y je te couvre ; mais un enregistrement complet de la conversation telephonique avec le regul.
Actuellement, le décret infirmier exige que la prescription soit
écrite. Donc je doute vraiment de la valeur juridique d'un enregistrement téléphonique ou radio dans ce cas.
Autre chose, il n'existe actuellement aucune obligation légale d'enregistrer la radio et le téléphone. Donc j'imagine sans peine qu'au royaume de la mauvaise foi et du sauve qui peut, un médecin puisse (par erreur bien sûr) effacer malencontreusement une bande qui lui serait défavorable.
Verba volant, scripta manent. Les paroles s’envolent, les écrits restent.
Quant au
vas-y je te couvre, est-il nécessaire de répéter que si ça peut avoir une signification sexuelle, ça n'a aucune signification juridique...
Le secret du chef a écrit :Tu peux faire toute les conneries du monde au bloc c'est toujours le Mar qui plonge
C'est vrai et c'est pas vrai. Il faut reconnaître qu'il y a très peu de jurisprudence (et surtout très peu de jurisprudence pénale) concernant les iade. Mais les situations les plus pourvoyeuses de condamnation pour les iade sont celles où on lui reproche d'avoir
joué au docteur, même quand ça fait dix ans qu'on fait ainsi, qu'on nous a répété "tu as toute ma confiance, tu fais ça très bien, et je te couvre". C'est donc généralement des situations où l'iade est isolé (endoscopie, anesthésie hors bloc), où les intervenants ne sont pas clairement définis ("tu vas aider le gastro, le cardiologue, le radiologue"), et où le mar va sauver sa peau en disant qu'il n'était pas au courant, que bien sûr s'il l'avait été il serait intervenu avant, qu'on l'a prévenu trop tard alors qu'il était occupé ailleurs etc.
Je rappelle que, en dehors de l'anesthésie telle qu'elle est définie dans notre décret (avec une consultation d'anesthésie et un mar pouvant intervenir à tout moment, et c'est le mar qui prend les grandes décisions), l'iade a les mêmes compétences légales que l'ide. Et donc il ne peut faire un acte qui se réalise normalement sur prescription (intubation, perfusion, traitements, induction...) que dans le cadre de l'urgence à condition que ce qu'il fait ne puisse pas attendre, que le médecin soit prévenu, et que ce qu'on fait soit fait en attendant qu'un médecin puisse intervenir. Sans oublier que l'urgence ne donne pas de diplôme et ne fait pas acquérir de nouvelles compétences (donc on ne pourra se lance que dans ce qu'on sait faire et qu'on fait déjà souvent).